Nous allons parler du deuxième Arcane du Tarot, appelé la Prêtresse, lié à la lettre Beth de l’alphabet Hébreu, et avec le nombre deux. C’est le grand Arcane lié à la Mère Divine Aima Elohim. La Mère Divine Kundalini, qui est également appelée Prakriti, Mahaprakriti, est l’utérus d’où tout émerge. Ici, nous devons expliquer le binaire ou la dualité, qui émerge de l’unité. Lorsque nous regardons l’image du deuxième Arcane, nous voyons clairement que tout cela est lié à la dualité, à commencer par la Prêtresse, qui symbolise la Mère Divine Aima Elohim.

Il est bon de se rappeler que dans la dernière conférence, l’orateur a très bien expliqué que le magicien et le Prêtre sont la même chose. Le sens du magicien est Prêtre, le sens du Prêtre est un magicien; celui qui exerce la domination de la nature, de la nature interne et externe. Et évidemment, lorsque nous étudions la Prêtresse, nous étudions l’aspect féminin de ce magicien, qui est la Prêtresse, la femme. Comme ce qui est en-haut, ainsi est ce qui est en-bas; comme ce qui est en-bas, ainsi est ce qui est en-haut. Vous voyez qu’il y a deux colonnes qui représentent l’homme et la femme, et nous allons vous expliquer comment cette carte est liée à l’univers et à l’être humain.

La lettre BeITh est la première lettre que vous trouvez dans le livre de la Genèse. Rappelez-vous que Genèse vient de « génération, générer » et « Bereshith », qui est le premier mot du livre de la Genèse en Hébreu, commence par BeITh . Et le monde de la création, qui est le monde de Briah, commence avec BeITh . Et Binah, qui est le Saint-Esprit ou la troisième sephirah, commence par BeITh . Cela nous invite vraiment à réfléchir, car vraiment, Binah est en relation avec la création, Briah, avec Bereshith, parce que c’est le commencement ou la manière dont l’univers se développe.

Lorsque nous expliquons la nature de Dieu, nous arrivons toujours à la conclusion que Dieu n’a pas de forme, mais nous devons étudier ce que les gens appellent Dieu, car rappelez-vous qu’en Hébreu, le premier mot que vous trouvez dans la Bible pour Dieu est Elohim. Plusieurs fois, nous avons expliqué que Elohim ou Eloim est un mot féminin, Eloah, avec une terminaison plurielle masculine (-im). Alors quand nous disons, « Elohim » nous disons « Dieux et Déesses ». Mais El lui-même est masculin, donc quand le mot Elohim est écrit dans le livre de la Genèse, de nombreux traducteurs interprètent cela comme simplement « Dieu ». Mais la vraie traduction devrait être « Dieux et déesses », car Elohim est un mot pluriel qui englobe le féminin et le masculin ensemble.

Le nombre un est masculin et le nombre deux est féminin. Le nombre deux émerge de l’unité, qui en réalité est dans l’unité. Mais le nombre deux, la dualité, est la manière dont la divinité se multiplie ou crée. Il est impossible que l’unité crée d’elle-même; ce n’est pas le cas, il se dédouble en deux. Et c’est pourquoi à bien des égards dans la Kabbale, vous trouvez qu’il existe différents noms liés à des entités différentes, des forces différentes, qui nous montrent toujours la dualité, ou les deux aspects, deux polarités; masculin féminin. Et c’est parce que pour que la création existe, nous avons toujours besoin des deux polarités. Ces personnes qui croient en Dieu comme masculin et en rejettent l’aspect féminin, sont des demi-athées, parce que Dieu est homme-femme. Donc, pour que nous soyons un théiste complet, nous devons comprendre que nous devons adorer non seulement Dieu en tant que masculin, mais la Déesse, la Mère Divine, son aspect féminin, pour être complet. Sinon, je le répète, nous serons à moitié athées, car Dieu est homme-femme.

C’est ainsi que vous découvrez que le feu, qui est Dieu, se dédouble en un autre feu qui est la Déesse. C’est pourquoi Kether de l’Arbre de Vie, qui est la première sephirah, est symbolisé par la lettre Iod. La lettre Iod est lié au phallus. Iod signifie phallus, donc en tout quand vous trouvez la lettre Iod, vous trouvez que c’est le potentiel créatif de l’aspect masculin de la divinité.

La première sephirah, Kether, est liée à la première carte du Tarot, le Magicien. Et la deuxième sephirah Chokmah, qui signifie « sagesse », est liée à l’aspect féminin. Mais nous devons comprendre cela de cette manière, afin de comprendre cela dans chaque sephirah de ce triangle que nous appelons Père, Fils et Saint-Esprit; Kether, Chokmah, Binah ; Brahma, Vishnu, Shiva (différents noms dans différentes religions). Ils prennent toujours possession des trois triangles que nous voyons dans l’Arbre de Vie pour organiser ce qui est l’univers.

Le premier triangle, qui est le triangle que vous appelez le triangle de Dieu – Kether, Chokmah et Binah – est contrôlé par Kether, qui est le premier.

Le deuxième triangle est contrôlé par Chokmah, la deuxième sephirah. Chokmah est sagesse, et dans cette sephirah nous trouvons pour la première fois sur l’Arbre le nom de Dieu comme Iod Hei Vav Hei, qui est traduit en Français par Jah-Hova. Mais la vraie traduction devrait être Iod-Havah. Iod indique le phallus et Havah l’utérus, parce que Havah est la manière dont on dit en Hébreu « Eve ». Eva, c’est comme ça qu’on le dit en Espagnol, mais en Hébreu si on veut faire référence à ce nom, c’est bien sûr « Havah ». Alors quand on dit Iod-Havah dans la Kabbale, on indique « masculin-féminin ». Par conséquent, le nom Jah-Hova est également masculin et féminin.

Le mot « Jah », vous l’entendez plusieurs fois; Les Chrétiens répètent ce mot plusieurs fois: « Hallelu-JAH », qui signifie « adorer ou louer Jah ». Et qui est Jah? Jah est Kether, le premier, le Père, c’est Jah, c’est son mantra particulier. Donc, quand on dit « Hallelu-JAH », on dit: « Louez le premier, le nombre un, qui est Jah », n’est-ce pas?

Dans le mot Jah-Hova, Hova est l’aspect féminin. Jah masculin, Hova féminin. Donc, ce mot que nous répétons toujours « Jah-Hova » ne désigne pas une entité masculine, c’est une entité androgyne. Les gens qui pensent que le nom masculin de Dieu est Jah-Hova ont tort, car le nom Jah-Hova n’est pas masculin, il est masculin-féminin, ensemble. C’est pourquoi dans la Kabbale nous ne disons pas Jah-Hova, nous disons Iod-Havah, et Iod pointe vers Adam, et Havah pointe vers Eve. D’Adam vient Eve, comme il est écrit dans la Genèse, qu’Ève a été enlevée du corps d’Adam. Si Eve a été enlevée du corps d’Adam, c’est parce qu’Eve était auparavant à l’intérieur d’Adam. Adam était donc homme-femme. C’est pourquoi il est écrit: « Dieu créa l’homme à son image ».

Maintenant c’est quelque chose de très important à comprendre, parce que Dieu n’a pas de forme, mais Dieu a besoin de forme pour demeurer dans la matière. Cette forme, cette matière dans laquelle Dieu a besoin de demeurer est appelé Être Humain ou Homme. Mais ici, nous devons expliquer que le mot Homme est androgyne. Nous ne prenons pas le mot Homme comme dans le dictionnaire, qui pointe toujours vers le masculin. Lorsque nous prononçons le mot Homme, nous nommons ensemble la femme et l’homme. C’est quelque chose que nous devons comprendre parce que c’est ainsi qu’il est écrit que l’Homme a été fait homme-femme.

Évidemment, après cela vient la division, quand Eve a été enlevée à Adam, et puis nous trouvons qu’Adam est appelé Homme (Man), et la Femme (Wo-Man), qui, entre parenthèses, « Wo » en Sanskrit signifie « non » – « non homme » – ou l’aspect négatif ou passif de l’homme, l’aspect féminin, le Wo-Man.

Alors ici, Dieu est feu, je le répète. Et c’est pourquoi dans la Bible et dans de nombreux autres livres, lorsqu’ils se réfèrent à Dieu, ils se réfèrent toujours au feu. Mais Dieu n’est pas le feu commun et ordinaire, car le feu lui-même a deux aspects: le visible et l’invisible. L’aspect visible du feu est ce que nous appelons « matière », en tant que formes. En d’autres termes, la matière n’est que la cristallisation du feu, ou comme nous le disons scientifiquement, la matière n’est que la complication de l’énergie. Souvenez-vous d’Einstein, il dit: La matière se transforme en énergie et l’énergie en matière. Donc, en dernière synthèse, la matière est énergie. À titre d’exemple, nous disons que la matière physique que nous connaissons est un composé de cellules, les cellules sont un composé de molécules, les molécules sont un composé d’atomes. Si nous faisons une explosion d’une bombe atomique, nous libérons de l’énergie, donc en dernière synthèse, toute cette matière est énergie. Alors, que ce soit l’eau, l’air, la terre, c’est le même feu. En dernière synthèse, tout est feu, énergie. La cristallisation du feu ou de l’énergie sous de nombreuses formes est l’aspect visible du feu. Évidemment, avec la vue physique ou avec les sens physiques, nous ne capturons que l’aspect physique du feu. Mais il y a d’autres dimensions où vous trouvez d’autres cristallisations de ce feu que nous appelons « Dieu ».

Il est important de comprendre que, comme nous l’avons dit dans d’autres conférences, pour que le feu invisible se cristallise en matière, il a besoin du deuxième aspect; ce deuxième aspect est ce que nous appelons l’Akasa. Qu’est-ce que l’Akasa? C’est cet aspect féminin du feu, un dédoublement du feu, mais il n’a pas de forme. L’Akasa est dilué dans l’espace. Cet Akasa ou feu, dirons-nous, est ce que les Hindous appellent la Prakriti, la Mulaprakriti, qui est dans l’univers. De là, de cette substance, émergent les mondes, les planètes, les lunes. C’est précisément ce que dans la Kabbale nous appelons Daath, et dont nous parlions dans la conférence précédente: l’Éden supérieur. Paradis. Cela est appelé Paradis parce que c’est le lieu où Dieu demeure, en tant qu’homme-femme. C’est pourquoi la sephirah Daath, qui est un mot Hébreu pour « connaissance », Gnose, est le lieu où Dieu demeure. Tout est possible à l’intérieur de Daath, car c’est là que l’on retrouve l’activité de Chokmah, Iod-Havah, sagesse, dans Briah. Et vous savez, Briah est création, le monde de la création, où Binah agit, où la Mère Divine crée