LE MYTHE GREC DU SOLEIL :

LE DIEU APOLLON

Dans la mythologie grecque, Apollon est l’une des divinités solaires les plus intéressantes. En effet, les récits nous apprennent qu’échappant à ses langes, dès les premiers jours, il réclama son arc et sa lyre à sept cordes. Or l’arc a toujours symbolisé l’expression d’une volonté divine qui, à l’image de la flèche se dirigeant vers sa cible sans que rien ne puisse l’en détourner, revêt un caractère inéluctable, personne ne pouvant s’y opposer. C’est d’ailleurs en référence à cette autorité incarnée par l’arc que Homère s’exclame : « Je n’oublierai pas de célébrer l’Archer Apollon dont la venue, dans le palais de Zeus, inspire aux Dieux de la crainte ; dès qu’il s’approche, tous s’élancent de leur siège, lorsqu’il tend son arc d’argent. ».1 La lyre à sept cordes, quant à elle, représente la puissance créatrice qui ordonne la matière et commande aux éléments de se structurer conformément aux lois divines.

En effet, les sept cordes de la lyre symbolisent les sept planètes telles que recensées par les traditions antiques. La musique qu’Apollon produisait avec elle ordonnait donc la marche de ces planètes, permettant l’établissement d’un ordre cosmique. Ainsi, ces premiers éléments symboliques sont une admirable illustration du pouvoir de commandement associé au Soleil.

    Dans la mythologie grecque, Apollon est l’une des divinités solaires les plus intéressantes. En effet, les récits nous apprennent qu’échappant à ses langes, dès les premiers jours, il réclama son arc et sa lyre à sept cordes. Or l’arc a toujours symbolisé l’expression d’une volonté divine qui, à l’image de la flèche se dirigeant vers sa cible sans que rien ne puisse l’en détourner, revêt un caractère inéluctable, personne ne pouvant s’y opposer. C’est d’ailleurs en référence à cette autorité incarnée par l’arc que Homère s’exclame :

« Je n’oublierai pas de célébrer l’Archer Apollon dont la venue, dans le palais de Zeus, inspire aux Dieux de la crainte ; dès qu’il s’approche, tous s’élancent de leur siège, lorsqu’il tend son arc d’argent. ».1

1 – Hymnes homériques, traduction de Renée Jacquin, Editions Ophrys, Paris, 1997.

La lyre à sept cordes, quant à elle, représente la puissance créatrice qui ordonne la matière et commande aux éléments de se structurer conformément aux lois divines. En effet, les sept cordes de la lyre symbolisent les sept planètes telles que recensées par les traditions antiques. La musique qu’Apollon produisait avec elle ordonnait donc la marche de ces planètes, permettant l’établissement d’un ordre cosmique. Ainsi, ces premiers éléments symboliques sont une admirable illustration du pouvoir de commandement associé au Soleil.

    Outre cette aptitude à commander, Apollon incarne également un pouvoir d’exorcisme. Ainsi, le serpent Python (ou Pythô selon les traductions) « ne cessait d’apporter la mort à tous ceux qu’il rencontrait jusqu’au moment où Sire Apollon l’Archer lui ait envoyé une flèche puissante ; déchirée par de terribles douleurs, la bête haletante se roulait sur la place, un sifflement prodigieux, indicible, s’éleva et, par la forêt, çà et là, elle se tordait de douleur de toutes ses forces ; à bout de souffle, elle exhala son sang. Phoibos Apollon lui lança alors : Pourris ici sur la Terre nourrice de héros ; tu ne causeras plus de malheurs ni la mort des humains vivant ici-bas… ».2 Or le serpent, considéré comme l’être rampant par excellence, symbolise le principe de l’horizontalité et conséquemment un mode de conscience exclusivement focalisé sur le monde extérieur. C’est lui, rappelons-le, qui fut, dans la tradition judéo-chrétienne, la principale cause de la Chute. En effet, sous son influence, l’homme fut contraint d’abandonner sa vision intérieure (le plaçant en contact avec les réalités de l’Esprit) pour ne percevoir les choses que dans leur pure extériorité. En ce sens, si Apollon tua le serpent qui apportait la mort en détournant les hommes de l’Esprit, source de vie, c’est qu’il libéra en fait la conscience de toute aliénation extérieure, l’éveillant aux réalités spirituelles et lui permettant d’entrer en contact avec son essence profonde.

    Enfin, en raison de sa capacité à éclairer la conscience sur les valeurs véritables qu’elle porte au plus profond d’elle-même (et qu’elle ignorait jusqu’alors), Apollon devint le dieu de la divination. En effet, cette pratique permettait chez les Grecs de voir clair en soi-même afin de prendre conscience de ses potentialités comme de ses faiblesses. Or les pratiques divinatoires étaient placées sous la tutelle de ce dieu. C’est d’ailleurs pourquoi la tradition nous rapporte « qu’Apollon sait le destin des peuples et le sort de chaque homme. Il sait nos vicissitudes et le terme de notre vie. On le consulte en toute affaire, on médite ses oracles. Les philosophes aussi bien que les simples. ».3

1 – Hymnes homériques, traduction de Renée Jacquin, Editions Ophrys, Paris, 1997.

2 – Hymnes homériques, op. cit.

3 – Bonnard, André, Les Dieux de la Grèce, op. cit.