LA DIMENSION INITIATIQUE DES GÉMEAUX

Sur un plan initiatique, le signe des Gémeaux nous invite à réconcilier les contraires dans une quête de leur unité commune et à découvrir alors que rien ne peut s’exprimer en dehors d’un rapport dynamique de complémentarité. En d’autres termes, pour qu’une chose existe pleinement, elle doit nécessairement s’unir à sa polarité complémentaire.

    Ainsi, nous prenons conscience que la dualité est une condition a priori de l’existence. A ce titre, de nombreux adages populaires font référence à cette dualité constituante:  » Nul bien sans peine « ,  » Nul endroit sans envers « ,  » Nul plaisir sans déplaisir « . Plus encore, nous découvrons que la dualité est également créatrice. Pensons, à ce titre, à la nécessité d’une interaction entre un pôle positif et un pôle négatif pour engendrer un champ magnétique. De même, le mâle et la femelle sont nécessaires à l’engendrement d’un nouvel être.

    Enfin, en réalisant qu’un principe et son contraire sont les deux facettes d’une seule et même réalité, nous établirons un échange fécond entre ces deux dimensions et accéderons alors à la véritable connaissance. En effet, nous découvrons que l’unité en elle-même relève de l’absolu et qu’elle est en conséquence éminemment indéfinissable. Toutefois, en la plaçant en rapport avec un autre terme, nous pouvons en acquérir une connaissance relative.

    C’est d’ailleurs en ce sens qu’Anaxagore, si nous en croyons Aristote, regardait la distinction (Segregatio) comme l’acte d’intelligence. De même, Plotin déclare:  » il faut que l’intelligence, quand elle pense soit double « . Ainsi, nous découvrons que c’est en nous appuyant sur le principe de la dualité que nous pouvons approcher l’unité (celle-ci demeurant ontologiquement inconnaissable dans notre essence).

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