Sur un plan symbolique, le signe du Taureau est représenté par l’animal du même nom. Or en raison de son corps lourd, massif et difficile à ébranler, cet animal incarne principalement la solidité et la stabilité. De nombreuses traditions lui attribuent même la fonction de supporter le poids du monde, devenant ainsi cosmophore. Par ailleurs, il est également un symbole de fertilité. En effet, un hiéroglyphe à son effigie était utilisé, en Egypte pharaonique, pour signifier « fécondateur ».
Enfin, il était sacrifié, dans la tradition hébraïque, pour obtenir la réparation d’une faute commise par la communauté ou comme un signe de reconnaissance pour les bienfaits reçus de Dieu. Dans le premier cas, l’acte sacrificiel visait l’obtention d’un milieu favorable au développement de la communauté. Dans le second, il était un signe visible du lien étroit unissant l’esprit et la matière.
Le taureau évoque cependant, par sa lourdeur et son caractère massif, l’immobilisme et la staticité. En ce sens, il annonce de graves difficultés à entreprendre et à s’investir, toute mise en route d’un nouveau projet représentant de pénibles efforts. Plus encore, il incarne une incapacité à s’adapter avec souplesse aux changements et au mouvement. Enfin, en tant qu’animal sacrificiel, il devient un emblème de la dilapidation des ressources. En effet, le sacrifice conduit alors à l’appauvrissement et à la disparition des ressources matérielles. Il symbolise également, dans cette perspective, une incapacité à percevoir l’essence spirituelle de la matière. Chosifiée (réduite à sa forme extérieure), la dimension matérielle suscite donc dès lors diverses formes de cupidité, de matérialisme et de possessivité.