SELON LA TRADITION H’ÂM (YaH) HAAMIAH

Les Seraphim sont l’incarnation vivante de la Sephirah Geburah (Rigueur- justice). Or Geburah , nous l’avons vu se manifeste sur le plan matériel sous l’apparence de Mars. Aussi, la tradition kabbalistique attribue à l’Ange Seraphim H’ÂM (YaH) au même titre qu’à toutes les autres Seraphim une tonique majeure martienne. Plus encore, en nous référant à l’arbre Séphirothique des Seraphim, nous constatons que H’ÂM (YaH) est également associée à Netzach (Victoire). Les fonctions célestes du Seraphim H’ÂM (YaH) seront donc colorées d’une tonique mineure Vénusienne. Ainsi, la fonction principale du Seraphim H’ÂM (YaH) : nous engager dans l’action pour que nous découvrions et défendions notre identité véritable (tonique majeur Martienne), s’exercera dans un contexte fortement imprégné de valeurs Vénusiennes.

En raison de sa coloration Vénusienne, le pouvoir du Seraphim H’ÂM (YaH) se révèle donc particulièrement efficace pour apprendre agir avec douceur, diplomatie et beaucoup de courtoisie. C’est en fait le chevalier courtois, amoureux, passionné, prêt à accomplir n’importe quel exploit par amour pour sa dame. De même, H’ÂM (YaH) nous aide à lutter contre toute tendance en agir qu’en fonction des pulsions de notre nature passionnelle. Si nous agissons avec trop de tiédeur ou de retenue, nous trouverons également auprès de ce Seraphim l’appui et le soutien nécessaire pour réformer notre comportement.

Selon la tradition initiatique nous précise que les gantelets sont l’arme du chevalier en rapport avec les énergies vénusiennes de ce Seraphim. Les gantelets évoquent la pureté et la virginité : ils incarnent le refus de s’associer ou de faire quelques concessions que ce soit à l’ennemi. En effet, les mains sont avant tout le moyen d’expression, de communication, de partage, d’union, voir de don à l’autre. Revêtues des gantelets, les mains ne perdent pas pour autant leur potentiel d’action mais deviennent littéralement des mains de fer, intransigeantes devant les perversités et la malignité. Ce sont elles qui porteront l’épée et la dirigeront sans aucune hésitation sous l’influence de l’esprit vers le cœur du dragon.

« Les gantelets, rapporte Raymond Lulle, formés de mailles ou de lamelles de fer qui se chevauchent, garde les mains du chevalier des blessures, mais surtout des contacts impurs. Qu’il n’oublie point que toute sa force vient de Dieu, le souverain seigneur, et qu’après avoir déposé les armes, et ôté ses gantelets, il lui reste l’impérieux devoir de joindre ses mains nues pour rendre grâce, par la prière, à Celui qui lui donna la force de vaincre… ».

Et si ces gantelets associés à H’ÂM (YaH) évoquent l’idée de pureté et de virginité, ils sont aussi ses gants blancs que tout apprenti franc-maçon se voit remettre lors de son initiation. Ce dernier reçoit deux paires : l’une pour lui-même et une autre pour « la femme qu’il estime le plus. ». À propos de ses gants blancs, il représente pour le maçon écrit Oswald Wirth,

« le souvenir de ses engagements. La femme qui les lui montrera, lorsqu’il sera sur le point de défaillir, lui apparaîtra comme sa conscience vivante, comme la gardienne de son honneur. Quelle mission plus haute pourrait-on confier à la femme que l’on estime le plus ?… Le rituel fait observer que ce n’est pas toujours celle que l’on aime le plus, car l’amour, souvent aveugle, peut se tromper sur la valeur morale de celle qui doit être l’inspiratrice de toutes les œuvres généreuses est grandes… »

(Oswald Wirth, le livre de l’apprenti, Dervy éditeur 1982.)

C’est pourquoi H’ÂM (YaH) nous révèle par diverse influence les clés secrètes de la purification de nos désirs et de la sublimation de nos passions. Cette œuvre, symbolisé par l’idéal de la bienheureuse Vierge Marie, selon le mot de la tradition, « d’acquérir les trésors du ciel et de la terre. ». Sur un plan plus général, H’ÂM (YaH) combat le mensonge et l’agnosticisme.

De même, si ANI (EL) était l’ange de l’Occident, H’ÂM (YaH) et celui de l’Orient. Or, si la mission spirituelle de l’Occident emprunte la voie héroïque ou intellectuelle, celle de l’Orient suis la voie mystique et contemplative, celle des prêtres qui assurent le contact entre Dieu et les hommes. Ainsi, l’Orient est la source éternelle de lumière, de cette lumière qui vient de Dieu et illumine l’humanité. Tout ce qui se rattache aux divers cultes religieux et à la quête spirituelle se retrouve sous l’influence de H’ÂM (YaH), cet être porteur de lumière, qui apparaît de l’Orient tel un soleil levant pour nous éclairer et nous guider. Ce Seraphim est donc un appui efficace pour toutes nos activités spirituelles, et il facilite l’expérience de l’illumination, comme l’a vécu Saül (qui devint Paul) sur le chemin de Damas.

De plus, à l’opposé de l’Occident qui vibre sur une tonalité masculine, l’orient est eutonie avec la tonalité féminine. Aussi, H’ÂM (YaH) est une fois de plus le messager privilégié de l’Immaculée Conception. Lorsque, dans les moments de doute et de dépression la lumière de notre foi semble vaciller, H’ÂM (YaH) peut avantageusement être invoqué pour raviver cette lumière, devenue porteuse de vie. Ce fidèle messager dépose alors nos prières au pied de la Vierge Marie et en rapporte les célestes bénédictions.

error: Content is protected !!