SIGNIFICATION DU SOUFFLE
L’énergie du Keroubim AYÂ(EL) nous aide à l’acquisition d’un grand discernement intellectuel et spirituel. Il est d’un grand secours pour notre mysticité afin de nous permettre de ne pas tomber dans les pièges spirituels illusoires. Ce souffle dissipe en nous l’illusion et nous préserve des faux prophètes ou autres bonimenteurs. La prière à AYÂ(EL) nous aide à rester lucides et perspicaces devant les choix qui nous sont proposés et de conserver un discerment assuré.
– (Réf : Virya 1)
L’énergie de l’Ange EIAEL correspond au nom de Bogo, d’après la langue des Albanais. Il sert à avoir des consolations dans les adversités, et pour acquérir la sagesse. Ce génie domine sur les changements, sur les conservations des monuments, et sur la longévité de la vie ; il influe sur les sciences occultes ; il nous fait connaître la vérité quand on recours à lui dans nos travaux. Nés sous son influence deviendrons illuminés par l’esprit de la Source de vie ; nous aimerons la solitude, et nous nous distinguerons dans les hautes sciences ; principalement l’Astronomie, la physique et la philosophie.
Le génie contraire Amdusias domine l’erreur, les préjugés, et ceux qui propagent des systèmes erronés.
(Réf. : Lenain2)
- Georges Lahy-Virya, LES 72 PUISSANCES DE LA KABBALE, Les mystères du Shem haMeforash, Georges Lahy, 1999.
- Lazare Lenain, LA SCIENCE CABALISTIQUE, OU L’ART DE CONNAÎTRE LES BONS GÉNIES, Édition Traditionnelles, 32 rue des Fossés Saint-Bernard 75005 Paris, Édition Nouvelles d’après celle de 1909, de l’oeuvre originale écrite par l’auteur en 1823.
Les Keroubim sont l’incarnation vivante de la Sephirah YESOD (Fondement). Or YESOD, nous l’avons vu, se manifeste sur le plan matériel sous l’apparence de Lune. Aussi, la tradition kabbalistique attribue au Keroubim AYÂ(EL) au même titre qu’à toutes les autres Keroubim une tonique majeure Lunaire.
Plus encore, en nous référant à l’arbre Séphirothique des Keroubim , nous constatons que le Keroubim AYÂ(EL) est également associée à CHESED (La Grâce). Les fonctions célestes Keroubim AYÂ(EL) seront donc colorées une tonique mineure Jupitérienne. Ainsi, la fonction principale AYÂ(EL) :
- Développer en nous notre sensibilité au monde qui nous entoure (tonique majeure Lunaire), s’exercera dans un contexte fortement imprégné de valeurs Jupitériennes.
En raison de sa coloration Jupitérienne, le pouvoir du Keroubim AYÂ(EL) se révèle donc particulièrement efficace pour développer en nous une sensibilité riche, épanouie, portée à ne percevoir que le beau, le bon et le bien en toutes choses. Cette sensibilité tend constamment à nous exprimer avec générosité et peut source d’un puissant magnétisme personnel. De même, AYÂ(EL) nous aide à lutter contre toute sensibilité favorisant le développement d’un goût immodéré pour les plaisirs licencieux. Si nous succombons facilement à toutes les tentations qui nous sont offertes en ce domaine, nous trouverons auprès d’AYÂ(EL) l’appui et le soutien nécessaire pour réformer notre comportement.
Le sens que la tradition associe à AYÂ(EL) est l’imagination. L’imagination consiste essentiellement à construire des images. Ces images peuvent être des scènes, des êtres ou des objets qui n’ont pas encore accédé au présent, ou qui n’y appartiennent déjà plus. Ce dernier cas, l’imagination dépend de la mémoire.
La tradition rapporte par ailleurs que l’imagination, cet art de bâtir des images, donne naissance au formes-pensées. Ainsi, affirme-t-elle à chaque fois que nous nourrissons par le biais de notre imagination une idée ou une pulsion émotionnelle déterminées, nous créons une forme pensée qui tend à acquérir progressivement une autonomie propre. Selon la nature de ces formes-pensées, celles-ci peuvent rester à proximité de nous, tentant chez nous de nous faire répéter le sentiment qui les créèrent. Elles peuvent aussi se diriger vers l’objectif, si objectif il y a. Il va sans dire que la construction de formes-pensées engage une grande responsabilité de notre part. En effet, celles-ci, favorisant, l’incarnation du dessein bien précis dont elles sont missionnées, peuvent détruire tout autant que construire.
Selon les enseignements de l’hermétisme, le don de Bilocation, expression supérieure du sens de l’imagination, est également favorisé par AYÂ(EL). Il faut entendre par don de bilocation cette faculté singulière de quitter son corps physique et, revêtu de son corps astral, d’évoluer vers les plans supérieurs. Toutes les écoles initiatiques en ont beaucoup parlé, mais ce que l’on ignore généralement c’est que l’Église elle-même reconnaît ce phénomène qu’elle nomme la Bilocation. Ce fut, à titre d’exemple, le cas se Saint Alphonse de Liguori.
Tannoia, le premier biographe de ce saint, rapporte qu’en septembre 1774, Saint Alphonse de Liguori resta deux jours sans mouvement et comme plongé dans un sommeil étrange. Enfin, le troisième jour, il rouvrit les yeux et reprit ses esprits. Alors, il déclara avec gravité : « J’ai assisté le Pape à ses derniers moments, et il vient de mourir ». Chacun demeura sceptique devant cette révélation et certains pensèrent que le pauvre Alphonse n’avait plus ses esprits… Qu’elle ne fut pas leur stupéfaction cependant lorsque quelque temps plus tard on apprit que le pape était effectivement décédé au moment précis où Saint Alphonse de Liguori était revenu à lui.
L’église authentifia ainsi plusieurs cas de Bilocation, c’est-à-dire d’extériorisation de la conscience. Lors de cette extériorisation, l’esprit se sert du corps astral, encore appelé le corps Glorieux ou corps de l’Âme, comme véhicule pour se déplacer sur les plans subtils. Nous pourrons par exemple, porter assistance à tous ceux qui souffrent tant physiquement que moralement.
Le nom du KérouBim AYÂ(EL) est constitué d’un radical formé des lettres ALePh, YoD et AYiN. Or ce radical contient en lui-même le mot hébreu ‘îy ( ALePh – YoD) qui désigne une « île ». Ce même mot, prononcé différemment, désigne également le chacal, ce mammifère carnivore ressemblant au renard. A priori, ces deux réalités semblent fort différentes, mais nous verrons qu’elles peuvent se référer à un même archétype. Quant à la particule EL (ALePh – LaMeD), elle les place dans une perspective de relation avec l’Ineffable. Pour bien comprendre la mission du KérouBim AYÂ(EL), nous nous intéresserons donc tout d’abord au symbolisme de l’île pour ensuite aborder celui du chacal.
Comme nous l’avons déjà précisé, une île est essentiellement une étendue de terre ferme émergée des eaux. Or l’eau devient, dans cette perspective, un symbole du monde informel et du non manifesté. Elle est même parfois associée à l’abîme primordial, au chaos informe et non ordonné, dont elle conserve d’ailleurs encore les traces. En effet, pensons à ses fonds obscurs rappelant les ténèbres du néant, de l’indifférenciation et de l’inexistant. Pensons également à la mouvance et à l’instabilité de cette substance évoquant celles d’un monde non encore pleinement défini (non encore manifesté). En ce sens, il est d’ailleurs éloquent de constater que l’océan sera solide et immobile, sans gouffre ni tempête,
« Comme une mer vitrifiée semblable à du cristal »,
– Apocalypse IV, 6.
Lorsque les temps seront accomplis. Ce lien étroit que l’océan conserve avec l’abîme incita même certains auteurs bibliques à employer l’équivalent du mot abîme pour désigner l’océan. C’est notamment le cas dans ce passage où le psalmiste chante :
« J’enfonce dans la bourbe du gouffre et rien qui tienne ; je suis entré dans l’abîme des eaux et le flot me submerge. »,
– Psaume 69 (68), 3.
En tant que terre émergeant des eaux, l’île symbolise donc le monde créé par Celui qui
« Appelle le néant à l’existence. ».
– Romains IV, 17.
Autrement dit, elle évoque la création en tant qu’œuvre divine issue du chaos primordial comme l’atteste encore l’Ecclésiastique :
« Selon un plan, il [Dieu] a dompté l’abîme et il y a planté les îles. ».
– Ecclésiastique XLIII, 23.
Plus encore, à l’inverse des flots de l’océan qui submergent et engloutissent, l’île évoque la création en tant que matrice propice à la vie, offrant refuge (l’île est un lieu clos) et nourriture. Elle devient donc l’emblème d’une terre vivifiée par la grâce divine et participant à l’abondance cosmique, comme nous le confirme d’ailleurs de manière éloquente son étymologie hébraïque’ îy ( ALePh – YoD). En effet, la lettre ALePh incarne, nous l’avons déjà mentionné, la puissance divine en tant que force créatrice et vivifiante. Quant à la lettre YoD, elle évoque cette même puissance désormais à l’œuvre au sein de l’univers créé pour en assurer le maintien et le développement plénier. En d’autres termes, si Dieu est avec ALePh un dieu géniteur, il devient, avec YoD, un dieu artisan qui sculpte, modèle et cisèle Sa création. Dès lors, l’île évoque la création que la toute-puissance divine, en tant que force créatrice et vivifiante (ALePh), maintient, façonne et épanouit, l’amenant à la plénitude de son expression (YoD).
Les îles apparaissent d’ailleurs dans maintes traditions sous l’apparence de lieux paradisiaques à l’image du jardin d’Éden (un milieu également clos offrant nourriture et sécurité). À titre d’exemple, pensons aux îles fortunées de l’Antiquité grecque, à ces îles des bienheureux que certains assimilèrent aux îles Canaries comme l’écrit Plutarque :
« La pluie n’y tombe que rarement, et ne tombe que peu. Des vents tièdes dispensent une rosée si abondante que la terre produit les meilleurs fruits, et en telle quantité que les habitants ne peuvent que se livrer au plaisir du repos. L’air est toujours doux, et les barbares eux-mêmes ont généralement admis qu’il s’agit là des Champs-Elyséens, de la résidence des Bienheureux, celle qu’Homère a décrit de toute la force de son art poétique. ».
– Cité dans l’Encyclopédie des symboles, Édition française établie sous la direction de Cazenave, Michel, La Pochothèque, Le livre de Poche, Paris, 1996.
« La mythologie celtique mentionne également l’existence d’un pays paradisiaque, situé lui aussi dans la mer de l’ouest (l’Atlantique). Il s’agit là surtout d’un mythe irlandais. Que ce soit dans les épreuves imposées à différents rois de l’Irlande (Art, fils de Conn aux Cent Batailles, Cormac mac Art, etc.), ou que ce soit dans des histoires comme celle de Connla qu’une fée vint rechercher, depuis l’une de ces îles, afin de l’y emmener avec elle et de lui faire connaître une jeunesse éternelle et le bonheur d’un amour sans fin, on considérait d’habitude que ces îles étaient gouvernées par des femmes à la merveilleuse beauté. Le temps n’y avait pas de prise et il y croissait des pommiers, parfois d’or ou d’argent qui en étaient le signe distinctif. ».
– Encyclopédie des symboles, op. cit.
En ce sens, AYÂ(EL) nous amène à nous montrer particulièrement réceptifs à l’expression de la puissance vivificatrice de l’Esprit au sein du créé et à en faire l’expérience tangible en jouissant des multiples ressources que lui-même et son environnement recèlent. En ce sens, il nous conduit à adopter l’attitude d’un véritable épicurien qui, loin de percevoir le monde comme une limitation, y verra au contraire de nombreuses occasions pour vivre l’abondance et la plénitude. Percevant en outre la création dont nous faisons partie sous l’image d’une île, nous sommes incités à réaliser l’importance d’établir une intimité avec notre Créateur, sachant que celle-ci est nécessaire au maintien de l’ordre et de la fécondité du monde. C’est ainsi que l’île devient symbole de joie, de paix et d’harmonie, ces états étant liés à la qualité du rapport que nous savons établir avec l’Ineffable. En effet, l’intimité avec l’Ineffable fera de l’île un monde d’abondance où la grâce divine se répandra librement. Ce sera le retour au paradis.
Sur un tout autre plan, l’île qui émerge de l’eau évoque également la naissance d’une nouvelle réalité, ayant subi la puissance transformatrice et dissolvante de cet élément. Elle devient alors le symbole d’un renouvellement de l’être qui conduit non seulement à la joie, à l’harmonie et à la paix caractérisant l’état paradisiaque retrouvé, mais également à une sensation de plénitude, de bonheur et d’amour. En effet, l’eau évoque dès lors la puissance de l’amour Indicible qui permet de renaître par la grâce sanctifiante de l’Ineffable rendue pleinement opérante grâce au climat d’intimité auquel nous avons fait allusion antérieurement.
En ce sens, la lettre AYiN, apposée au mot ‘îy ( ALePh – YoD) pour constituer le radical ALePh, YoD et AYiN, est fort intéressante. En effet, issue d’un ancien idéogramme représentant un œil (le mot hébreu AYiN signifie d’ailleurs « œil »), elle évoque traditionnellement l’œil de l’Ineffable, source de grâces, qui se tourne vers celui qui s’est ouvert à Sa réalité et a su établir un rapport d’intimité avec Lui comme nous le précise le psalmiste :
« Voici, l’œil du Seigneur est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent son amour, pour préserver leur âme de la mort et les faire vivre au temps de la famine… ».
– Psaume 33 (32), 18-19.
Il affirmera encore « J’ai les yeux sur les fidèles du pays, qu’ils demeurent avec moi (..) le diseur de mensonges ne tient pas devant mes yeux. ».
– Psaume 101 (100), 6-7.
En ce sens, « les regards du Seigneur sont fixés sur ceux qui l’aiment, puissante protection, soutien plein de force, abri contre le vent du désert, ombrage contre l’ardeur du midi, protection contre les obstacles, assurance contre les chutes. ».
– Ecclésiastique XXXIV, 16.
La présence de cette lettre conforte donc l’idée que l’île évoque la création comme lieu d’expression de la grâce sanctifiante pour celui qui, à nouveau placé sous le regard attentif de l’Ineffable, reçoit de Lui abondance, joie et bien-être. C’est sans doute d’ailleurs dans cette perspective que Lenain a traduit le nom de EIAEL par l’expression « Dieu, délice des enfants et des hommes ». D’autre part, nous avons vu que le mot ‘îy ( ALePh – YoD) évoque également le chacal, cet animal qui habite les steppes, les savanes et les contrées semi-désertiques. Son régime alimentaire est typiquement omnivore bien qu’il ait une nette préférence pour la nourriture carnée, délaissant cependant volontiers les proies vivantes au profit des charognes.
Il accompagne donc généralement les grands fauves afin de ronger les carcasses que ces derniers abandonnent derrière eux. Considérant ces quelques éléments, la plupart des traditions l’ont associé à la mort. Toutefois, il ne faudrait pas croire pour autant qu’il incarne les forces mortifères. Au contraire, il évoque plutôt une aptitude à se libérer de l’emprise de la mort (il se nourrit de charognes) et à survivre dans des contrées désolées et arides. C’est d’ailleurs en ce sens qu’il faut comprendre le fait que l’ennemi est fréquemment livré au chacal dans la tradition biblique. Citons, à titre d’exemple, ces mots du psalmiste :
« Mais ceux qui poussent mon âme à sa perte, qu’ils descendent au profond de la terre ! Qu’on les livre au tranchant de l’épée, qu’ils deviennent la part des chacals ! ».
– Psaume 63 (62), 10-11.
Or l’ennemi d’Israël (figure de Satan) incarne précisément ces puissances mortifères contre lesquelles lutte le chacal, replaçant ainsi la réalité en rapport étroit avec les forces de la vie. Les anciens Égyptiens avaient d’ailleurs bien saisi ce symbolisme propre à l’animal puisqu’ils en avaient fait l’incarnation de leur dieu Anubis, celui-là même à qui ils livraient le corps des défunts (une réalité placée sous l’emprise des forces de la mort) pour qu’il soit alchimisé, devenant à nouveau un lieu propice à l’expression de la vie. En effet, les prêtres d’Anubis
« Avaient un rôle important à jouer lors des enterrements : c’étaient eux qui lisaient les chapitres des rituels, s’acquittaient sur la momie ou la statue du mort de tous les rites propitiatoires ou régénérateurs qui devaient transformer la pauvre carcasse humaine, dûment desséchée et salée par les embaumeurs, en un nouveau corps rajeuni, doté de toutes ses anciennes facultés terrestres, et apte à faire bonne figure dans les paradis de l’au-delà. ».
– Sauneron, Serge, Les prêtres de l’ancienne Égypte, Perséa, Paris 1988.
Plus précisément encore, le chacal intervenait de manière spécifique dans le rituel de l’ouverture de la bouche dont la fonction était de rétablir un lien étroit avec la puissance de l’Esprit, la mort étant essentiellement une expérience de rupture et de division.
Considérant ce symbolisme propre au chacal, nous découvrons qu’il fait admirablement écho à celui de l’île par ce climat d’intimité retrouvé qu’il évoque comme outil de libération des forces mortifères et néantifères. En outre, il incarne non seulement une capacité à survivre dans le monde de la mort, en rétablissant une communication avec les forces de la vie, mais aussi un processus de déification, le chacal des anciens Égyptiens étant responsable de la transmutation du défunt appelé à devenir un autre Osiris, un dieu. Mis en rapport avec la lettre AYiN, nous pouvons donc voir dans cet animal ( ALePh – YoD) une capacité à faire de toute réalité placée sous l’emprise de la mort une matrice propice à la vie, la replaçant sous le regard attentif de l’Ineffable (AYiN), mais aussi une capacité à se laisser pénétrer par un regard qui transforme et déifie. En ce sens, KérouBim AYÂ(EL) nous amène à nous ouvrir à la puissance vivificatrice et à l’incarner pleinement au sein de son existence, accédant tout naturellement à une expérience d’abondance et de bien-être profond, échappant conséquemment à tout état de carence, de pauvreté et de misère, tant sur un plan psychologique que sur un plan spirituel.
Nous savons que les Keroubim sont étroitement associés à l’archétype incarné par la Lune. La tradition hermétique attribut à AYÂ(EL) (au même titre qu’à toutes les Keroubim ) un enjeu essentiellement Lunaire nous amenant à nous placer dans une attitude d’écoute et de réceptivité face aux réalités intérieures, devenant ainsi une véritable matrice pour les incarner et les rendre pleinement effectives dans le monde.
Plus encore, il est associé secondairement à Jupiter. Son rayonnement sera coloré d’une tonique mineure Jupitérienne essentiellement associée à notre capacité à nous ouvrir avec confiance à la grâce divine (qui illumine, vivifie et épanouit chaque réalité jusqu’à la plénitude de sa mesure), échappant conséquemment à l’emprise des forces mortifères.
Le principal enjeu de ce Keroubim consiste donc à nous ouvrir à la puissance vivificatrice de l’esprit en devenant matrice pour l’incarner et la rendre effective au sein de la création, nous prédisposant ainsi à faire l’expérience de l’abondance, de la richesse, du bien-être et de la joie.
Dans cette perspective, il nous amène à apprécier et à jouir pleinement des biens de ce monde, nous conférant en ce sens une nature psychique épanouie, positive et toujours de bonne humeur (sérénité à toute épreuve), nous ouvrant avec confiance à la providence (ne nous inquiétant guère du lendemain, sachant qu’elle pourvoira à tous nos besoins). D’autre part, il nous confère également une imagination riche, créatrice, expansive et portée à nous ouvrir à de vastes horizons. De même, il nous aide à combattre toute tendance à nous ouvrir sans constance aux sollicitations de l’existence en passant sans cesse d’une chose à l’autre sans prendre la peine de l’approfondir (ce qui risque de générer à terme une certaine forme d’errance et de confusion psychique). Enfin il nous assiste pour combattre tout détournement de notre imagination pouvant nous conduire à passer de longues heures à rêvasser, sans jamais réaliser nos projets.
Considérant ses toniques planétaires, le Keroubim AYÂ(EL) est invoqué pour exalter, au niveau de notre thème astrologique, tout aspect harmonieux entre la Lune et Jupiter ou pour harmoniser tout aspect dissonant entre ces deux planètes.
Pour illustrer l’influence du Keroubim AYÂ(EL) sur la conscience humaine, nous avons choisi un « l’histoire d’Isabelle et du cochon tirelire. »
En effet, cette histoire décrit bien cette imagination véritablement créatrice que Keroubim AYÂ(EL) éveille et développe en nous. Ainsi, ce conte rapporte qu’un jour, la jeune Isabelle ferma les yeux et s’imagina devenir toute petite comme le lui avait enseigné un chat.
D’abord, elle se vit de la hauteur de son ours blanc qui, assis fièrement sur le vieux coffre en cuir, semblait surveiller tous les jouets de sa chambre. Isabelle ressentit en elle un léger frémissement, mais elle se garda bien d’ouvrir les yeux.
Elle s’imagina ensuite de la taille de sa poupée Perline. Perline et Isabelle s’entendaient à merveille, elles adoraient toutes deux les bijoux et s’amusaient souvent à jouer les grandes dames à la cour du roi (rôle que tenait pour la circonstance l’ours blanc). Enfin Isabelle pensa au cochon tirelire. Ce petit cochon en porcelaine fine paraissait s’ennuyer à longueur de journée sur son étagère : Isabelle regretta de l’oublier trop souvent.
Soudain, un vertige la saisit si violemment qu’elle ne put s’empêcher cette fois-ci d’ouvrir les yeux. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver sur l’étagère assise face au cochon tirelire, qui, tout heureux de n’être plus seul, se mit à lui chanter une comptine…
Cette imagination dont fit preuve Isabelle, guidée en cela par son chat (un animal aux facultés psychiques reconnues) est l’exemple d’une imagination qui, sous les auspices du Keroubim AYÂ(EL), peut devenir créatrice au sens le plus authentique du terme, lorsqu’elle est exercée avec suffisamment de foi et de confiance.
SUR LES TROIS PLANS DE L’ÊTRE
L’énergie du Keroubim AYÂ(EL) nous amène à nous montrer particulièrement réceptifs à l’extraordinaire fécondité de la vie, rendant ainsi pleinement tangibles les multiples ressources que nous-mêmes et notre environnement recèlent. En ce sens, il nous conduit à adopter l’attitude d’épicuriens doux et placides qui, loin de percevoir le monde comme une limitation, y verrons, au contraire, de nombreuses occasions pour vivre l’expérience de l’abondances et de la plénitude.
Par ailleurs, AYÂ(EL) contribue également à nous protéger efficacement contre toute tendance à gaspiller les ressources matérielles en les exploitant uniquement dans une perspective quantitative et de manière à satisfaire des pulsions égocentriques toujours insatiables. Ainsi, il nous aide à lutter contre diverses formes de gourmandise, de convoitise, de cupidité et de boulimie.
L’énergie du Keroubim AYÂ(EL) nous invite à percevoir l’autre sous son meilleur aspect (avec toutes ses qualités, ses talents et ses richesses), exprimant à son égard beaucoup de confiance, de joie et d’enthousiasme. En ce sens, il nous incite à ne jamais douter d’autrui, sachant qu’il suffit à celui-ci de concrétiser les potentialités dont il est porteur pour qu’il fasse à son tour l’expérience de la plénitude et de la richesse.
Par ailleurs, AYÂ(EL) nous protège également contre toute tendance à nous tourner vers les autres pour prendre en eux ce qu’il y a de meilleur (ou plus précisément ce que nous croyons y voir de meilleur), cette convoitise nous poussant en outre à nous bercer de douces illusions à leur propos (notre ego nous faisant prendre nos rêves pour des réalités).
L’énergie du Keroubim AYÂ(EL) nous conduit à nous ouvrir avec foi et confiance à la puissance vivificatrice de l’Esprit et à en faire l’expérience tangible. Il nous amène ainsi à vivre tout naturellement dans un sentiment d’abondance et à jouir d’un bien-être profond, échappant conséquemment à tout état de carence, de pauvreté et de misère.
Toutefois, AYÂ(EL) nous aide également à combattre parallèlement certaines tendances à nous illusionner sur le fait que l’Ineffable comble toutes nos exigences alors que celles-ci sont de nature purement égocentriques (s’inscrivant dans une quête de pouvoir, d’avoir ou de valoir) ne Lui permettant pas en conséquence d’y répondre adéquatement (seule la Matrice du monde profane pourra les satisfaire).
De couleur NACREE, elle est associée :
- Au plexus ombilical – le chakra sacré (Svadhisthana chakra).
Son autre nom est “La Perle”
SUR LE PLAN PHYSIQUE
- La Nacre absorbe l’énergie négative de la personne qui la porte.
SUR LE PLAN EMOTIONNEL ET MENTAL
- La Nacre est douce et apaisante. Lisse, avec son effet miroir, elle est le reflet de soi-même et engage à la manifestation de la vérité.
- Comme l’Opale blanche elle permet d’ouvrir le Chakra du Plexus Solaire pour un accès au corps mental.
SUR LE PLAN SPIRITUEL
-
La Nacre nous délivre un message de transmutation.
- Grâce à son exemple nous sommes capables de comprendre le processus de notre propre développement et de notre lutte pour conquérir la vie intérieure. Nous pouvons tous, un jour devenir aussi beaux et rayonnants qu’une perle parfaite.
- Symbole de l’initiation, du sacrifice et de l’Amour tout puissant, la Nacre nous enseigne comment parvenir à la liberté intérieure en faisant voler en éclats nos idées préconçues, nos émotions, et en brisant les chaînes de nos habitudes.
Fabriqué sous son influence
NOUS REVELE LES VERITES
Psaumes 37 verset 04 :
Cherche tes délices en l’Eternel, et il t’accordera les demandes de ton cœur.
Divin AYÂ(EL),
Délice des enfants et des hommes,
Accordant plus que les désirs du cœur,
Éveillez en moi une sensibilité psychique
Riche, généreuse, épanouie,
Pour que je puisse intensément
Ressentir en chaque chose
Le beau, le bon et le bien.
Ô puissant AYÂ(EL),
Confortez également mon imagination,
Afin qu’elle ne soit pas pervertie
Par les désirs changeants de ma nature instinctuelle
M’incitant à m’orienter vers des plaisirs licencieux
Et à succomber aux plus subtiles tentations.
Que mon imagination devienne alors,
Ô AYÂ(EL), ma force,
Une puissante force ascensionnelle
Me permettant de dépasser mes limites mentales
Et d’aspirer à des nouveaux horizons,
Sachant que tout est possible,
À celui qui croit.
Qu’il en soit ainsi, ici et maintenant
Pour le plus grand bien de tous.
Et pour célébrer la Vie.