Sur un plan psychologique, Uranus incarne en nous l’instauration d’une véritable communion dynamique entre notre corps et notre esprit. De cette profonde unité jaillit alors une grande sagesse qui, par le canal de l’amour, illumine notre être tout entier. Eclairé par cette lumière intérieure, nous cessons donc de privilégier une compréhension purement cérébrale, logique et analytique des choses en amorçant le développement d’une compréhension nouvelle synthétisant toutes les données et transcendant toutes les apparences pour arriver à la vérité. En d’autres termes, cette planète nous permet l’accès à une connaissance holistique et transcendante.
C’est pourquoi Uranus est étroitement associé au développement de l’intuition. C’est également la raison pour laquelle il incarne l’inventivité, le génie, le progrès, le modernisme et l’avant-gardisme. Ainsi, sensible à cet archétype nous sommes toujours profondément originaux, éprouvant un goût exceptionnel pour tout ce qui est nouveau et inédit. En ce sens, nous jouerons bien souvent le rôle de pionnier, d’explorateur ou de réformateur. Cette facilité à s’émanciper des valeurs et des systèmes établis nous vaudra d’ailleurs d’être toujours perçus comme un être résolument indépendant.
A un autre niveau, Uranus évoque un amour altruiste basé sur le respect de soi et sur celui d’autrui. C’est là une base essentielle permettant l’individuation, c’est-à-dire l’utilisation des qualités originales de l’individu au profit de la collectivité. Précisons toutefois que cette individuation ne peut advenir qu’à la suite d’un processus d’individualisation, c’est-à-dire d’une prise de conscience de notre être profond.
Mots-clefs : Intuition, inventivité, originalité, avant-gardisme, indépendance et altruisme.
Lorsqu’Uranus est maléficié, il incarne presque toujours en nous des comportements anarchiques et excentriques. En effet, nous avons vu que cette planète permet une jonction étroite entre le corps et l’esprit, favorisant ainsi le développement de nouvelles valeurs. Or, si notre personnalité n’a pas été suffisamment purifiée, cette influence sera toujours déformée par l’ego qui, sensible à ces puissantes impulsions, les interprétera à son propre profit. Il s’en trouvera donc fortifié, mais dans un sens obscur et négatif.
C’est alors que nous sombrerons progressivement dans un processus hyper-individualisation (paroxysme de l’ego) qui nous incitera à vouloir être et agir par nous-mêmes. Nous adopterons donc bien souvent une attitude de rébellion contre les lois, les règles et les conventions établies, ressenties comme autant de contraintes inacceptables (anarchisme et marginalisation). Plus encore, nous chercherons parfois, par simple esprit de contradiction, à cultiver des comportements jugés immoraux en utilisant tous les moyens possibles pour les légitimer, multipliant ainsi ses excentricités et ses perversions.
Enfin, nous serons généralement enclin à rejeter le passé (jugé trop sclérosant) pour nous tourner exclusivement vers l’avenir (ouvert à toutes les opportunités). Oubliant le fait qu’il n’est possible de comprendre le présent et de bâtir l’avenir qu’en nous appuyant sur le passé, nous nous enfermerons dès lors dans une profonde illusion. En effet, nos projets demeureront le plus souvent de simples utopies, faute de structures réelles leur permettant de s’incarner et de se concrétiser valablement dans le monde matériel.
Mots-clefs : hyper-individualisation, anarchisme, marginalisation, immoralité, excentricité et utopie.