Les Douze Nidanas
- Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
La sagesse antique met l’accent sur l’idée selon laquelle il existe sept « Voies » jusqu’à l’ineffable joie de la Non-Existence, qui est l’Etre absolu et l’existence réelle. Dans le fond, cette idée lumineuse est unitaire, car il existe seulement un sentier à sept journées. Pensons à la formule astrologique Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Il est indiscutable que chacun des sept mondes est en relation avec chacune des sept journées :
- Avez-vous entendu parler des douze causes de l’Etre ?
- Que savez-vous des quatre nobles vérités ?
Les douze Nidanas et les quatre vérités caractérisent spécialement le système Hinayana, évidemment. Elles appartiennent à la sage théorie du courant de la loi de l’enchaînement qui produit mérite et démérite, et qui, finalement, manifeste le Karma dans la plénitude de son pouvoir. C’est un système qui a pour fondement les fameuses lois de la Transmigration, Retour et Récurrence.
Le système Hinayana ou école du Petit Véhicule est, ostensiblement, d’origine très antique, tandis que le Mahayana ou école du Grand Véhicule appartient à une période postérieure, son origine ne venant qu’après la désincarnation de Bouddha. Il est clair que les deux écoles enseignent, au fond, la même doctrine ésotérique. « Yana » ou Véhicule est une expression mystique et les deux Véhicules signifient que nous pouvons échapper à la torture des renaissances grâce à l’auto-réalisation intime de l’Etre.
Nous avons besoin de nous vêtir du Dharma Megha, le nuage de vertu, la splendeur merveilleuse des parfaits qui renoncent aux pouvoirs.
Toutes les diverses idées qui surgissent en nous faisant croire que nous avons besoin de quelque chose d’extérieur pour être heureux, sont un obstacle à la perfection. L’Etre intime est félicité et béatitude par sa nature même ; la connaissance est recouverte, malheureusement, par les impressions passées. Il est urgent, indispensable, nécessaire que ces impressions épuisent leurs effets. Leur destruction se fait de la même manière que celle de l’ignorance, de l’égoïsme, etc.
Si on rejette les fruits même en étant arrivé à la discrimination correcte des essences, alors survient le résultat : le Samadhi, appelé nuage de vertu. Celui qui se vêt du nuage de vertu, se libère des peines et oeuvres. Ceci ne signifie pas, cependant, que la possibilité d’une chute soit exclue. Nous n’allons au-delà de tous les périls qu’en entrant dans l’Absolu.
Les transformations successives de qualités ne disparaissent que lorsque nous nous absorbons dans l’Espace abstrait absolu. Les chemins qui existent en relation aux moments, et qui sont perçus à la fin d’une série dans l’autre extrême, sont succession.
Pour l’esprit auto-réalisé et diamantin, il n’existe pas de succession ; il n’existe pour lui, que l’éternel présent, il vit d’instant en instant, il s’est libéré des douze Nidanas.
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.