SIGNIFICATION DU SOUFFLE

LE KEROUBIM YeVaM

Le souffle du Keroubim YeVaM(YaH)  est le souffle du nouveau départ, soit par un renouveau, soit à partir de quelque chose de totalement original. La prière de YeVaM(YaH) n’est par un psaume mais les premiers mots du livre de la création. La récitation de ce verset aide au renouvellement et à la création. 

 

– (Réf : Virya 1)

L’Ange YABAMIAH correspond à saint nom Aris, suivant la langue des Béotiens. Ce génie domine sur la génération des êtres et sur les phénomènes de la nature ; il protège ceux qui veulent se régénérer, et rétablit chez eux l’harmonie qui a été rompue par la désobéissance d’Adam, laquelle se fait en s’exaltant vers Dieu, et en se purifiant par les éléments ceux qui compose l’homme : c’est alors que le sage rentre dans le principe de la création ; qu’il recouvre ses droit, sa première dignité ; qu’il redevient le maître de la nature, et qu’il jouit de toutes les prérogatives que Dieu lui donna en le créant. Nés sous son influence nous nous distinguerons par notre génie ; nous serons considérés par les savants de toutes nations, et nous deviendrons une des premières lumières de la philosophie.

 

Le génie contraire le Prince Seere domine l’athéisme, et tous ceux qui propagent des écrits dangereux ; il influe sur les critiques et les disputes littéraires. 

 

(Réf. : Lenain2)

  1.  Georges Lahy-Virya, LES 72 PUISSANCES DE LA KABBALE, Les mystères du Shem haMeforash, Georges Lahy, 1999.
  2. Lazare LenainLA SCIENCE CABALISTIQUE, OU L’ART DE CONNAÎTRE LES BONS GÉNIES, Édition Traditionnelles, 32 rue des Fossés Saint-Bernard 75005 Paris, Édition Nouvelles d’après celle de 1909, de l’oeuvre originale écrite par l’auteur en 1823.

Les Keroubim sont l’incarnation vivante de la Sephirah YESOD (Fondement). Or YESOD, nous l’avons vu, se manifeste sur le plan matériel sous l’apparence de Lune. Aussi, la tradition kabbalistique attribue au Keroubim YeVaM(YaH) au même titre qu’à toutes les autres Keroubim une tonique majeure Lunaire.

 

Plus encore, en nous référant à l’arbre Séphirothique des Keroubim , nous constatons que le Keroubim YeVaM(YaH) est également associé à Netzach (victoire). Les fonctions célestes du Keroubim YeVaM(YaH) sont donc colorées une tonique mineure Vénusienne. Ainsi, la fonction principale  YeVaM(YaH) : 

 

  • Développer en nous notre sensibilité au monde qui nous entoure (tonique majeure Lunaire), s’exercera dans un contexte fortement imprégné de valeurs Vénusiennes.

 

En raison de sa coloration Vénusienne, le pouvoir de YeVaM(YaH) se révèle donc particulièrement efficace pour développer une sensibilité toute féminine c’est-à-dire réceptive, délicate et subtileNous ressentons avec une intensité extrême le monde qui nous entoure ; ceci en fait notre force et notre faiblesse. Notre force d’abord car nous sommes généralement portés à exprimer notre sensibilité avec un sens de l’esthétisme remarquable. Cette sensibilité exacerbée peut toutefois rapidement se révéler une faiblesse dans la mesure où nous devenons très vulnérables face aux agressions extérieures, si insignifiantes sont-elles.  Nous pouvons alors réagir de manière désordonnée sans aucune mesure en regard à l’intensité de notre stimulus sensoriel. YeVaM(YaH) s’avère en ce sens une aide précieuse pour stabiliser cette sensibilité. De même, ce Keroubim peut nous aider à lutter contre toute sensibilité favorisant la paresse, la négligence et l’indolence.

 

Le sens que la tradition associe à YeVaM(YaH) est le goût. Ce goût sépare ce qui est bon de ce qui est mauvais ; il tranche et par la même, fait attribuer à son organe, la Langue, la symbolique de l’Epée.

 

« Dans sa main droite il a sept étoiles, et de sa bouche sort une épée acérée, à double tranchant. » rapporte Jean à la vue du fils de l’homme dans son Apocalypse.

 

La langue discerne ainsi ce qui est pour l’homme, poison, de ce qui ne l’est pas, contribuant ainsi à sa libération spirituelle.

 

Selon l’enseignement de l’hermétisme, le Don du discernement, expression supérieure du sens du goût, est également éveillé par YeVaM(YaH). Spécifions toutefois ici que ce don du discernement implique moins l’intervention de l’intellect que celle du ressenti. En fait, l’expression familière « avoir du gout » résume assez bien ce qu’il faut entendre ici par cette faculté. Cette expression désigne en effet, selon Lalande (dans le Vocabulaire de la philosophie), cette aptitude « juger intuitivement et surement des valeurs esthétiques, en particulier dans ce qu’elles ont de correct et de délicat. ». Le goût sensibilise en fait l’être à l’harmonie et à la beauté. Et plus nous serons épanouis spirituellement, plus nous ferons preuve de bon goût sachant ressentir la beauté authentique en chaque être et chaque chose. Il est toujours étonnant à ce titre de constater combien les êtres encore profondément ancrés dans leurs aveuglements spirituels démontrent souvent une importante carence dans l’appréciation de la beauté ou de l’harmonie véritable. Le Keroubim YeVaM(YaH)  éveille donc en notre être profond cette réceptivité à l’harmonie qui enracine peu à peu en notre être une harmonie comparable.

LE KEROUBIM YaVaM

Le nom du KérouBim YeVaM(YaH) est constitué d’un radical formé des lettres YoD, BeITh et MeM qui forment le mot hébreu  יבמ yabam (YoDBeIThMeM ) signifiant « beau-frère », en tant que frère du mari. Ce même radical correspond également au verbe yebim signifiant « épouser la veuve de son frère ». Enfin, nous pouvons former le terme  ימ yem (YoDMeM )  qui évoque une « fontaine » (en tant que source d’eau sortant de terre et se répandant à la surface du sol). Afin de bien cerner la signification de ce radical, nous allons tout d’abord analyser le sens des deux termes, yabam et yebim, signifiant respectivement « beau-frère » et « épouser la veuve de son frère ».

 

En ce sens, il importe tout d’abord de préciser que ces deux mots évoquent, dans la tradition hébraïque, la loi du lévirat édictant le devoir du beau-frère lorsque son frère vient à mourir sans progéniture. En effet,

 

« tirant son nom de la traduction latine (levir) du mot hébreu yabam qui signifie « beau-frère » dans la langue usuelle, et parfois « proche parent« , la coutume dite du lévirat concerne un devoir imposé sous certaines conditions au beau-frère d’une veuve: lorsque des frères habitent ensemble, c’est-à-dire vivent du même bien familial, et que l’un vient à mourir sans avoir eu d’enfant, l’autre ou l’un des autres, protecteur tout indiqué des intérêts du défunt, doit assurer à celui-ci une descendance et, pour ce faire, se trouve fermement invité à épouser sa belle-sœur en veuvage; le premier enfant né de cette union sera tenu pour fils ou pour fille du frère décédé, donc aussi pour son héritier de plein droit. « .

– Gérard, André-Marie, Dictionnaire de la Bible, op. cit

 

Pour approcher la signification de cette loi sur un plan symbolique, nous devons bien évidemment nous rappeler que le mari, la femme et le beau-frère incarnent ici des dimensions particulières de l’être. En effet, les rapports conjugaux entre l’homme et la femme évoquent toujours dans les écrits bibliques les liens existants entre l’esprit et le corps. II en est donc ainsi du couple primordial formé par Adam et Ève comme de tous les couples qui apparaissent par la suite dans les récits ultérieurs. Il en résulte que la relation entre le mari et la femme n’est pas a priori une relation d’amour, mais une préfiguration de celle-ci, étant une figure de la relation qui existe entre l’esprit et le corps. C’est du reste ce qui explique ce passage où le roi David, décrivant sa relation d’amitié avec Jonathan, lui dit :

 

« Jonathan, par ta mort je suis navré, j’ai le cœur serré à cause de toi, mon frère Jonathan. Tu m’étais délicieusement cher, ton amitié m’était plus merveilleuse que l’amour des femmes. « .

– 2 Samuel I, 25-26.

Ainsi donc, l’homme symbolise l’esprit et cela, de manière toute naturelle, étant porteur d’une dimension émissive et active tout comme lui. Il est d’ailleurs intéressant de constater, sur un plan purement biologique, que le spermatozoïde (la gamète mâle) est actif, mobile et émetteur. En effet, c’est lui qui, propulsé par sa queue en forme de fouet (le flagelle), remonte l’utérus pour atteindre l’ovule et le pénétrer au niveau des trompes de Fallope. De même, la verge est active et émissive et c’est bien elle qui pénètre le vagin pour y déverser la semence de vie.

L’éjaculation nous révèle d’ailleurs l’orientation même du principe masculin comme rayonnement ou déversement vers l’extérieur. C’est la raison pour laquelle les anciens ont associé l’homme à l’esprit qui possède également une nature émissive et active. En effet, étant la dimension intérieure de l’être, le dedans de toute chose, il est naturellement tourné vers l’extérieur, sa dimension complémentaire. Quant à la femme, elle a toujours été associée au corps, une analogie qui n’échappa d’ailleurs pas à saint Paul lorsque, définissant la nature des relations conjugales entre l’homme et la femme, il écrivit :

 

« Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même. Car nul n’a jamais haï sa propre chair ; on la nourrit au contraire en en prenant bien soin. ».

– Ephésiens V, 28-29.

 

En effet, le pôle féminin est ontologiquement porteur d’une dimension réceptive et matricielle. Pour reprendre notre comparaison avec le plan biologique, il est aisé de constater que l’ovule est passif, immobile et récepteur. C’est le spermatozoïde qui migre vers lui et qui le pénètre. Or le corps possède également une nature fondamentalement réceptive. Plus encore, en tant qu’extériorité, il est ontologiquement tourné vers l’intérieur.

 

Étant bien conscient du symbolisme, du couple comme établissement d’une dynamique étroite entre l’esprit (le mari) et le corps (l’épouse), nous pouvons mieux appréhender, sur un plan symbolique, cette fameuse loi du lévirat qui semble au cœur de l’enjeu, initiatique du KérouBim YeVaM(YaH). En ce sens, nous sommes en présence d’un homme qui meurt avant d’avoir eu des enfants. Sachant qu’il symbolise l’esprit, le fait qu’il meure évoque évidemment le fait que l’esprit s’est détourné de l’Ineffable. En effet, la mort de l’esprit résulte essentiellement de sa rupture avec l’Ineffable qui est Source de toute vie. En outre, transmettant vers le corps le pouvoir créateur et vivifiant de l’Ineffable auquel il a accès, il n’est plus dès lors vecteur de vie et source de fécondité. Il demeurera donc stérile. La stérilité fut toujours considérée en ce sens comme une malédiction divine par les Hébreux. Elle était donc vécue comme un immense malheur,

 

« Alors qu’une progéniture nombreuse manifestait avec éclat la faveur dont l’Éternel comble ceux qui l’aiment. ».

– Gérard, André-Marie, Dictionnaire de la Bible, op. cit.

 

En tant que frère du défunt, le beau-frère incarne, quant à lui, une autre dimension de l’esprit. En effet, il partage avec lui un même bien (les mêmes ressources), ce qui laisse entendre qu’il est un autre aspect de la même réalité. Le fait qu’il soit frère et qu’il habite la même maison (le même corps) le confirme d’ailleurs éloquemment. En fait, si le mari évoque l’esprit en tant qu’ouverture sur l’Ineffable, le beau-frère incarne davantage l’esprit en tant qu’intériorité (une autre facette de la dimension spirituelle). Dès lors, le fait d’épouser son beau-frère évoque un processus par lequel le corps s’intériorise. Se plaçant dans une telle dynamique, il se met évidemment dans une disposition d’accueil et d’écoute face aux réalités intérieures qui sont elles-mêmes porteuses d’une ouverture sur l’Ineffable. En ce sens, tout processus d’intériorisation entraîne l’être à prendre conscience de sa véritable nature qui est ontologiquement expérience de manque, de vacuité. Si l’esprit, en s’extériorisant, peut se détourner de l’Ineffable et sombrer dans la stérilité, le corps, dans son processus d’intériorisation naturelle, ne peut donc qu’être ouverture sur l’Esprit, redécouverte de l’Ineffable dans une expérience d’absence ardente.
 

Ainsi, le mariage du beau-frère et de la veuve (qui est symboliquement emblème du manque) est une illustration admirable d’un processus d’intériorisation par lequel l’Ineffable est à nouveau exalté dans un juste rapport entre le corps et l’esprit. Or nous avons précisément insisté sur le fait que ce rapport est une préfiguration de l’amour en tant qu’il est éveil d’une dynamique intérieure essentielle à l’établissement de tout échange avec l’autre. Si l’harmonisation du corps et de l’esprit permet le développement d’une dynamique psychologique favorisant l’éveil et la connaissance du moi véritable, elle est donc également préparation à une vie d’amour qui peut dès lors être envisagée. Plus encore, l’un des motifs importants de la loi du lévirat consiste à

 

« Protéger le patrimoine des familles et des clans contre les aliénations et dispersions qui mèneraient à un déséquilibre social : « La femme du défunt, précise la loi deutéronomique, ne pourra pas se marier au-dehors, avec un étranger (Deutéronome XXV, 5). ». 

– Ibid.

 

Si nous poursuivons notre analyse symbolique, la figure de l’étranger évoque évidemment l’ego, ce moi purement illusoire (étranger à sa véritable nature), qui place l’homme sous l’emprise de la Matrice du monde et de ses puissances mortifères. Dès lors, nous pouvons en déduire que le KérouBim YeVaM(YaH) œuvre non seulement pour amener le corps à s’ouvrir aux réalités de l’esprit, instaurant avec lui un rapport d’intimité’ et de profonde harmonie, mais également pour combattre tout assujettissement du corps à l’ego, une union adultère qui conduirait l’homme à sa propre perte. Sur le plan de la déification, la veuve représentera alors la créature dont l’Époux (l’Ineffable) est mort. Rappelons que la créature (l’homme) a pour vocation de s’unir à Son Créateur pour l’exprimer au sein du créé. Toutefois, suite au drame de la Chute, elle s’est unie à un faux époux, la Matrice du monde et son corollaire sur le plan intérieur : l’ego. Toutefois, en devenant la femme de son beau-frère, c’est-à-dire de l’esprit, elle pourra se tourner à nouveau vers l’Ineffable, son légitime époux (l’esprit étant ouverture sur Dieu) et accédera dès lors à sa divinisation (la grâce divine pouvant à nouveau l’investir). Enfin, nous savons que e terme  ימ yem (YoDMeM ) , formé par les deux lettres YoD et MeM extraites du radical (YoDBeIThMeM ) évoque une « fontaine ». Or la fontaine est un symbole de la grâce divine, source de toute vie. Cette association est d’ailleurs admirablement confortée par l’image de la fontaine de jouvence qui, par ses eaux, procure à l’homme qui s’y plonge ou s’y abreuve un perpétuel rajeunissement. Par extension,

 

 » Les boissons divines ou sacrificielles, ambroisie, soma, hydromel, sont des fontaines de jouvence. Qui y boit s’affranchit des limites de la condition temporelle et obtient donc, par une jeunesse toujours renouvelée, la longévité… « .

– Chevalier, Jean, Gheerbrant, Alain, Dictionnaire des Symboles, op. cit.

 

Or nous avons dit que l’esprit transmet vers le corps le pouvoir créateur et vivifiant de l’Ineffable auquel il a accès. À ce titre, l’esprit est même communément représenté sous la forme d’un Soleil resplendissant, une source de lumière et de chaleur qui incarne également, dans de nombreuses traditions, le principe actif et fécondant assurant le maintien de la vie sur la Terre (celle-ci étant alors associée au Corps).

 

Dans cette perspective, le radical (YoDBeIThMeM ) évoque donc une fontaine de jouvence (YoDMeM ) dont les eaux arrosent une maison (BeITh), c‘est-à-dire le corps devenu matrice (un temple) pour la puissance de vie. Dès lors, nous retrouvons bien nos propos sur le fait que YeVaM(YaH) œuvre activement en l’homme pour maintenir son corps totalement réceptif à la puissance de l’esprit. À ce titre d’ailleurs, nous pourrions ajouter qu’il le sensibilise déjà, dans une certaine mesure, à l’expérience de la beauté. Certes, cette expérience relèvera du chœur des Tarchichim mais, en exprimant pleinement dans son corps la grâce divine, source de toute existence et de toute vie, l’homme acquiert une certaine beauté (à l’image de celui qui se plonge dans une fontaine de jouvence).

Nous savons que les Keroubim sont étroitement associés à l’archétype incarné par la Lune. La tradition hermétique attribut à YeVaM(YaH) (au même titre qu’à toutes les Keroubim ) un enjeu essentiellement Lunaire nous amenant à nous placer dans une attitude d’écoute et de réceptivité face aux réalités intérieures, devenant ainsi une véritable matrice pour les incarner et les rendre pleinement effectives dans le monde.

 

Plus encore, il est associé secondairement à Vénus. Or cet astre évoque fondamentalement une puissance attractive (celle qui instaure un rapport d’union ou de communion privilégiée entre deux réalités ou deux facettes d’une même réalité). Le principal enjeu de YeVaM(YaH) consiste donc à nous amener à nous ouvrir aux forces attractives en nous faisant matrice pour les incarner et les rendre pleinement effectives.

 

Dans cette perspective, il favorise le développement de notre capacité à ressentir avec une grande acuité tout ce qui fait la beauté et l’harmonie de la vie. Il peut ainsi nous amener à devenir de plus en plus réceptifs à l’harmonie, tant dans nos relations avec les autres que dans nos relations avec le tout autre, amenant notre expérience sensorielle à sa plénitude et à une extension sur les plans subtils. A ce titre, il nous conférera parfois le sens de l’esthétisme et certaines aptitudes artistiques (sachant, tout au moins, faire preuve de bon goût). De même, il nous protégera de toute tendance à nous laisser piéger par l’émoi des sens (sans prendre la peine de discerner l’origine de cet émoi, c’est-à-dire s’il relève d’une participation aux réalités de notre ego ou à celles de la Matrice du monde profane). Enfin il nous aidera à combattre diverses inclinations nous amenant à nous laisser trop facilement exalter par les sentiments que nous éprouvons face à certaines réalités (notre nature psychique exagérément passive et impressionnable).

 

 Considérant ses toniques planétaires, YeVaM(YaH) est invoqué pour exalter, au niveau de notre thème astrologique, tout aspect harmonieux entre la Lune et Vénus ou pour harmoniser tout aspect dissonant entre ces deux planètes.

Pour illustrer l’influence du Keroubim YeVaM(YaH)   sur la conscience humaine, nous avons choisi l’histoire de « Koyuri » tirée de la tradition japonaise.

 

En effet, cette histoire décrit bien cette ascèse sur le goût que le Keroubim YeVaM(YaH) régit et favorise.

Ainsi, ce conte rapporte qu’un jour, un vieil homme connu pour sa bonté et son extrême générosité, demanda à son fils Koyuri de lui procurer une dernière tasse de saké, l’alcool de riz de son pays, afin qu’il puisse mourir heureux.

 

 Koyuri n’avait point d’argent et alors qu’il errait sur la plage sa gourde vide à la main, il aperçut deux êtres étranges, rayonnant de gaieté qui buvaient de grandes tasses de saké. Ceux-ci invitèrent le jeune homme à leur narrer la cause de sa tristesse. Lorsque Koyuri leur conta le souhait de son père, ils se mirent à rire et lui remplirent sa gourde de saké.

 

 Le jeune homme rentra chez lui et son père vida la gourde d’un trait, déclarant qu’il n’avait jamais bu un saké aussi bon. Quatre jours après, Koyuri retourna sur le rivage. Il expliqua aux deux inconnus que l’alcool guérissait son père et ceux-ci lui remplirent à nouveau sa gourde. Sur le chemin du retour, Mimiko, un voisin très mesquin, envieux et méchant, s’enquit de la démarche du jeune homme. Il voulut goûter au miraculeux saké mais il le recracha aussitôt avec un vif dégoût, déclarant n’avoir jamais bu un saké d’une aussi mauvaise qualité.

 

 Dans ce conte, le saké, apprécié par les uns et considéré comme poison par les autres, demeure pourtant de nature identique. En fait, ce saké ne perd son amertume que sous la langue des hommes qui, sous l’influence du Keroubim YeVaM(YaH), ont su développer et cultiver une sensibilité riche sachant ressentir l’harmonie existant en chaque être et chaque chose. Ce saké devient alors d’une saveur exquise et confère le rajeunissement, la santé et la vie. Mimiko dont le cœur était dur ne pouvait l’apprécier. Le saké lui était même extrêmement nocif.

SUR LES TROIS PLANS DE L’ÊTRE

L’énergie du Keroubim YeVaM(YaH) nous amène à nous montrer particulièrement réceptifs à tout ce qui fait la beauté et l’harmonie de la créationnous incitant à nous ouvrir à des attractions spécifiques face à certaines réalités de notre environnement. A ce titre, nous sommes conduits à développer un important sens de l’esthétisme et certaines aptitudes artistiques, faisant alors preuve de bon goût.

 

Par ailleurs, nous devons également bannir certain penchant à nous laisser facilement impressionner par une beauté factice, superficielle et illusoire ne nous enracinant pas dans un rapport fécond entre l’essence et l’apparence. Nous sommes invités en ce sens à nous détourner du clinquant, c’est-à-dire de tout ce qui possède un éclat trompeur, voyant, vulgaire, nous évitant ainsi à sombrer dans le mauvais goût et de nous déconnecter de notre source intérieure en faisant alliance avec diverses dimensions factices de l’Ego.

L’énergie du Keroubim YeVaM(YaH) nous conduit à nous placer à l’écoute de notre attraction instinctive que nous pouvons ressentir à l’égard de certains êtres privilégiés, établissant dés lors avec eux une relation d’intimité en tant qu’avant-goût à une expérience d’Amour. En ce sens, nous sommes incités à développer et à cultiver avec nos proches un certain sens de l’engagement, de la confiance et de la fidélité.

 

De même, nous devons nous protégez contre toute inclination à nous laisser submerger par nos propres émotions ou encore à nous laisser trop facilement influencer par les sentiments des autres, notre nature psychique étant exagérément passive ou impressionnable, contractant trop spontanément avec eux des relations douteuses, source de déstabilisation psychique. Nous devons nous libérer aussi de toute influence provenant de la Matrice monde qui, en inadéquation avec la relation harmonieuse et intime que nous avons su établir avec autrui, la  remettrait en cause.

L’énergie du Keroubim YeVaM(YaH) nous invite à nous ouvrir à notre réalité Divine, établissant avec elle une relation d’intimité et de profonde harmonie qui servira de support essentiel, de matrice, à l‘incarnation de cette grâce, source de fécondité et de vie. En outre, nous sommes amenés à vivre diverses expériences esthétiques et artistiques, parfois même érotiques, en étant que préfiguration d’une participation authentique aux réalités de l’Esprit.

 

En ce sens, nous devons proscrire toute tendance à nous détourner de l’Eternel au risque de t’établir dans une relation adultère avec la Matrice du monde dont les forces mortifères risquent de nous dénaturer, sapant ainsi l’intégrité même de notre Être. Nous devons, à l’inverse, maintenir une relation de communion avec l’Esprit Céleste, ressentant envers lui une attirance irrésistible. 

De couleur Bleu-vert, elle est associée :

 

 

SUR LE PLAN PHYSIQUE

L’Aigue-Marinest symboliquement associée :

 

  • Aux allergies et aux irritations de la gorge. On l’utilise en application sur la nuque pour aider au repos, la mâchoire pour les douleurs dentaires et les oreilles.

 

  • Ces positions sont aussi recommandées lors des affections des bras et des mains, voire des arthroses cervicales, sur les sinus lors des rhumes allergiques. Autres correspondances: fonctions thyroïdiennes, système immunitaire, équilibre du métabolisme.

SUR LE PLAN EMOTIONNEL ET MENTAL

  • L’Aigue-Marine facilite la communication entre les individus, le discours, le chant, l’expression de la vérité. Le chant est primordial et sacré. il est l’expression matérielle de la liberté individuelle dans un contexte social oppressant. Le chant est un hommage joyeux de la créature à son créateur.

 

  • L’Aigue-Marine est tendresse, innocence et pureté et renforce les instincts Maternel car elle sublime la force animale originelle de l’humanité par la maternité.

 

  • C’est une pierre qui permet de développer sa sensibilité tout en jugulant ses peurs. L’Aigue-Marine facilite l’expression créative, littéraire ou artistique.

SUR LE PLAN SPIRITUEL

  • Placée sur le Chakra du 3ème Œil ou éventuellement au chakra Sommet, l’Aigue-Marine permet de développer notre perception au paranormal, l’extra-lucidité.

 

  • L’Aigue-Marine permet d’accéder à un haut degré de conscience. Elle structure l’esprit en lui donnant accès à la raison. Son goût pour la vérité en fait le meilleur média d’expression au moment du Jugement Dernier.

 

Vibrations douces, reposantes et durables.

LE PENTACLE DE YeVaM(YaH)

Fabriqué sous son influence 

 

 

PROTEGE LORS DES ACCOUCHEMENTS

 

 

Genèse 1, verset 1

Bereshit Bara Elohim Et Hashamayim Veet Haarets

Au commencement, Elohim créa le ciel et la terre. 

La composition de l’encens du Keroubim YeVaM(YaH) est déterminée par ses correspondances astrologiques. D’un point de vue technique, notons en outre que cette composition, qui est utilisée, pour l’exercice d’harmonisation varie selon le Keroubim.

 

 

 

L'AROMATE DE LA LUNE - LA MYRRHE
L'AROMATE DE VENUS : LE SANTAL

Divin YeVaM(YaH),

Témoin du Verbe qui produit toutes choses,

Éveillez en moi, une sensibilité subtile

Et particulièrement réceptive

À toute réalité esthétique et à harmonieuse,

Tout en me préservant des apparences extérieures,

Trop souvent illusoires et éphémères.

Ô puissant YeVaM(YaH),

Qui louez Celui qui,

Au commencement, créa le ciel et la terre,

Assistez-moi également dans un travail d’ascèse

visant à favoriser et stimuler

L’épanouissement sensoriel de mon goût

Afin que je sépare ce qui est bon

De ce qui est mauvais,

Et que je puisse discerner ce qui est poison

De ce qui ne l’est pas,

Sachant ainsi reconnaître l’arbre à son fruit.

Faites enfin,

Ô YeVaM(YaH), ma force

Que je puisse développer le don de discernement

Afin de pouvoir juger sainement

En fonction des valeurs essentielles de l’esprit.

Qu’il en soit ainsi, ici et maintenant

Pour le plus grand bien de tous.

Et pour célébrer la Vie.