SIGNIFICATION DU SOUFFLE
L’énergie du Tarchichim NiYaTH(EL) nous aide pour tout ce qui construit, édifie, bâtit et assure la pérennité de nos œuvres. La puissance de ce nom contribuer au redressement tout ce qui est en train de se dégrader et de se corrompre. Sa prière permet la réussite de toute construction.
– (Réf : Virya 1)
L’Ange Principauté NITHAËL domine sur les empereurs, les rois, les princes, et toutes les dignités civiles et ecclésiastiques. Il veille sur les dynasties légitimes, et sur la stabilité des empires ; il donne un règne long et paisible au prince qui ont recours à lui, il protège tous ceux qui veulent se maintenir dans leurs emplois. Nés sous son influence nous deviendrons célèbres par nos écrits et notre éloquence ; nous aurons beaucoup de réputation parmi les savants, nous nous distinguerons par nos vertus et mériteront la confiance de notre prince.
Le génie contraire Murmux domine sur la ruine des empires, il cause les révolutions et les bouleversements ; il influe sur tous ceux qui concourent au renversement des monarchies pour s’emparer de l’autorité et des premiers emplois.
– (Réf. : Lenain 2).
- Georges Lahy-Virya, LES 72 PUISSANCES DE LA KABBALE, Les mystères du Shem haMeforash, Georges Lahy, 1999.
- Lazare Lenain, LA SCIENCE CABALISTIQUE, OU L’ART DE CONNAÎTRE LES BONS GÉNIES, Édition Traditionnelles, 32 rue des Fossés Saint-Bernard 75005 Paris, Édition Nouvelles d’après celle de 1909, de l’oeuvre originale écrite par l’auteur en 1823.
Les Tarchichim sont l’incarnation vivante de la Sephirah Netzach (Le monde des désirs). Or Netzach, nous l’avons vu, se manifeste sur le plan matériel sous l’apparence de Vénus. Aussi, la tradition kabbalistique attribue au Tarchichim NiYaTH(EL) au même titre qu’à toutes les autres Tarchichim une tonique majeure Vénusienne.
Plus encore, en nous référant à l’arbre Séphirothique des Tarchichim, nous constatons que NiYaTH(EL) est également associée à Netzach (Le monde des désirs). Les fonctions célestes de NiYaTH(EL) sont donc coloré une tonique mineure vénusienne. Ainsi, la fonction principale du Tarchichim NiYaTH(EL) :
- Sensibiliser notre Être à l’expérience de l’amour, de l’esthétisme et de la beauté (tonique majeure vénusienne), s’exercera dans un contexte fortement imprégné de valeurs vénusiennes.
En raison de sa coloration vénusienne, le pouvoir du Tarchichim NiYaTH(EL) se révèle donc particulièrement efficace pour développer en nous un AMOUR empreint de tendresse, de douceur, d’une importante affectivité et d’un grand respect pour les valeurs d’autrui. De même, ce Tarchichim lutte contre toute tendance au sensualisme, au laisser-aller tant physique que moral, infusant en nous un besoin exagéré de luxe, de jouissance et le plaisir. Si nous nous révélons inconstants dans nos relations, quand nous désirons tout ce que nous trouvons à notre goût, mais qui, une fois acquis, n’en faisons généralement plus de cas, nous trouverons auprès de NiYaTH(EL) un soutien efficace pour réformer un tel comportement.
En fait, L’AMOUR empreint des valeurs transmises de par ce Tarchichim est l’amour galant qui, de tous les autres amours, sensibilise le plus à la perception de la beauté.
» Ah ! Tu me réjouis encore, monde rayonnant que j’ai voulu fuir. Le ciel me sourit, la prairie est en fleurs ; c’est le printemps avec ses sons enchanteurs qui apaise mon chagrin. Un rayon de splendeur illumine mon âme. Oh joie, c’est elle ! «
S’écrie Tannhäuser, dans l’opéra de Wagner, à la vue d’Elisabeth.
Cet amour galant s’appuie en outre sur un fondamental respect de l’autre, condition première de l’authenticité dans un échange amoureux. L’amour ne peut s’exprimer en effet qu’envers un être pour lequel on ressent un réel respect.
La rose (le Chakra) que la tradition rattache à NiYaTH(EL) est le chakra Solaire. Avec l’éveil de ce centre, nous développons une grande promptitude au niveau mental, accompagné d’une recherche d’intégrité et de transparence. Toutefois, lorsque l’éveil de ce centre ne s’accomplit pas de manière équilibrée, il en résulte une tendance au changement, à la velléité, à la superficialité, a une espèce d’errance. Nous cherchons alors dans toutes les directions et ne réussissons pas à nous fixer sur quelque chose. C’est là un ensemble de dispositions qui peuvent être alchimisées sous l’influence bienveillant de NiYaTH(EL).
Le nom du Tarchichim NiYaTH(EL) est constitué d’un radical composé des lettres NoUN, YoD et TaV. Or les lettres NoUN et TaV forment le mot נַתַנ natan (NoUN –TaV – NoUN) signifiant « donner ». Ce même mot évoque également le prénom Natân et son dérivé Nathanaël. Enfin, le terme netynah נֶתִינַה (NoUN –TaV – YoD –NoUN – He) désigne également le « don » ou « l’action de donner ». Quant à la particule EL, elle place ce radical dans une perspective de relation à l’Ineffable, à Dieu. Afin d’appréhender l’enjeu propre à ce Tarchichim , nous commencerons donc en nous interrogeant sur le personnage de Natân. Nous étudierons ensuite le rôle du don dans l’expérience du désir.
Dans les textes bibliques, Natân est le prophète à qui le roi David fit part de son intention de bâtir une « Maison » pour l’Arche de Dieu.
En effet, « le roi dit au prophète Natân: “Vois donc ! J’habite une maison de cèdre et l’arche de Dieu habite sous la tente !” ».
-2 Samuel VII, 2.
Toutefois, Dieu ordonna au prophète d’apprendre au roi qu’il ne serait pas celui qui ferait une maison (un temple) à Dieu, mais que c’est Dieu qui lui ferait une maison (une dynastie) :
» Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur. Est-ce toi qui me construiras une maison pour que j’y habite ? Je n’ai jamais habité de maison depuis le jour où j’ai fait monter d’Égypte les Israélites jusqu’aujourd’hui mais j’étais en camp volant sous une tente et un abri. Pendant tout le temps où j’ai voyagé avec tous les Israélites, ai-je dit à un seul des juges d’Israël, que j’avais institués comme pasteurs de mon peuple d’Israël : “Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdre ?” Voici maintenant ce que tu diras à mon serviteur David : […] Le Seigneur t’annonce qu’il te fera une maison. Et quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles (et j’affermirai sa royauté. C’est lui qui construira une maison pour mon Nom) et j’affermirai pour toujours son trône royal. « .
– 2 Samuel VII, 5-8; 11-13.
En vérité, David ne fut pas autorisé à construire ce temple car il avait du sang sur les mains et qu’il était animé d’une tendance à vouloir s’approprier l’autre en pervertissant son rapport à l’amour, son rapport à Dieu. Ce fut donc son fils, le grand roi Salomon, qui édifia le temple alors que son règne fut marqué par la paix. L’épisode qui suit est d’ailleurs fort éclairant sur les raisons qui firent que David ne fut pas autorisé à édifier le temple de Dieu.
En effet, Natân intervint également auprès du roi pour lui faire prendre conscience de son crime après avoir organisé le meurtre d’Urie pour conquérir son épouse, la belle Bethsabée. Ainsi, « Le Seigneur envoya le prophète Natân vers David. Il entra chez lui et lui dit : “Il y avait deux hommes dans la même ville, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche avait petit et gros bétail en très grande abondance. Le pauvre n’avait rien du tout qu’une brebis, une seule petite qu’il avait achetée. Il la nourrissait et elle grandissait avec lui et ses enfants, mangeant son pain, buvant dans sa coupe, dormant dans son sein ; c’était comme sa fille. Un hôte se présenta chez l’homme riche qui épargna de prendre sur son petit ou gros bétail de quoi servir au voyageur arrivé chez lui. Il vola la brebis de l’homme pauvre et l’apprêta pour son serviteur.” « David entra en grande colère contre cet homme et dit à Natân: “Aussi vrai que le Seigneur est vivant, l’homme qui a fait cela est passible de mort ! Il remboursera la brebis au quadruple, pour avoir commis cette action et n’avoir pas eu de pitié.” Natân dit alors à David : “Cet homme, c’est toi ! Ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Je t’ai oint comme roi d’Israël, je t’ai sauvé de la main de Saül, je t’ai livré la maison de ton maître, j’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître, je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda et si, ce n’est pas assez, j’ajouterai pour toi n’importe quoi. Pourquoi as-tu méprisé le Seigneur et fait ce qui lui déplaît ? Tu as frappé par l’épée Urie le Hittite, sa femme tu l’as prise pour femme, lui tu l’as fait périr par l’épée des Ammonites. Maintenant l’épée ne se détournera plus jamais de ta maison, parce que tu as méprisé et que tu as pris la femme d’Urie le Hittite pour qu’elle devienne ta femme.”.
– 2 Samuel XII, 1-10.
Dans cet épisode, Natân dénonce l’une des principales expressions perverties du désir lorsque celui-ci est placé sous l’emprise de l’ego. En effet, il devient alors désir d’appropriation même si cela nécessite que l’autre soit chosifié (que l’esprit soit tué), le réduisant ainsi à sa seule apparence et lui ôtant toute dimension intérieure (ce que symbolise le meurtre d’Urie le Hittite) pour qu’il devienne un objet apte à être saisi. En ce sens, nous pouvons en déduire que NiYaTH(EL) nous aide à lutter contre toute perversion du désir nous amenant à chosifier le corps pour qu’il devienne un objet de satisfaction purement égoïque. Il peut même être à ce titre le Tarchichim qui nous amène à lutter contre toute forme de pornographie dénoncée en des termes éloquents par Olivier Clément :
« L’idolâtrie de la chair pour elle-même, c’est comme l’adoration du veau d’or. Moïse est tellement fou furieux qu’il réduit le veau en poudre et le fait manger à ses adorateurs. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’imiter Moïse ; celui qui se gave de chair s’écœure, il est trop malheureux pour ne pas avoir besoin d’une infinie miséricorde… Le désir sans amour, c’est vraiment une parodie grossière. Giono dit cela dans un langage qui porte sans doute mieux que celui de tous les moralistes : “Tu n’as jamais eu l’œil assez aigu pour entrer en moi au-delà de ma peau. Il n’y a qu’à te regarder les yeux pour savoir que ce n’est pas vrai. Qu’est-ce que tu peux voir avec ces yeux-là ? De la chair chaude où tu as envie de mettre la main. C’est tout. Qu’est-ce qui entre en toi quand tu me touches ? Ce chaud, ma peau douce, c’est tout. Tu crois qu’un jour tu pourras entendre un peu le bruit de mon sang ? Jamais de la vie. Sourd, sourd et sourd… Tu as les oreilles, les yeux et les mains égoïstes. Tu vois pour toi. Tu entends pour toi, tu touches et tu prends pour toi. Tu regardes. Tu ne vois rien. Tu vois tout ce que ça peut te rapporter comme plaisir. Pas plus.” « .
– Clément, Olivier, La Révolte de l’Esprit, Stock, Paris, 1979.
NiYaTH(EL) devient donc le messager de la chasteté en tant qu’attitude consistant à ne pas traiter l’autre comme un objet de plaisir, mais dans une perspective d’amour et de respect devant le mystère qu’il incarne. C’est d’ailleurs ce que signifie ce passage de l’Écriture :
» Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur, l’adultère avec elle. « .
– Matthieu V, 28.
Ce Tarchichim éveille donc un désir d’amour, mais aussi un désir érotique dans la mesure où le corps exercera alors une fascination, perçue dans sa dimension la plus sacrée, à travers laquelle la lumière divine rayonnera (l’esprit étant une fenêtre ouverte sur le Divin). Ajoutons que si l’érotisme présuppose un désir de communion prenant un caractère charnel, il exclut cependant cette communion (l’acte sexuel lui-même) en tant qu’apaisement du désir.
Ainsi, l’homme échappe peu à peu à son animalité et à la fonction naturelle du désir sexuel en tant que stimulant de la copulation visant essentiellement la perpétuation de l’espèce. En effet, il est alors transmuté (c’est-à-dire spiritualisé) par l’expérience érotique. Se voulant prolongation et stimulation du désir, l’érotisme ouvre en effet sur une expérience mystique, exigeant de la part de celui qui la vit un dépassement réel de son égoïsme personnel. Il présuppose en outre un grand pouvoir de détachement par rapport à soi-même, car l’érotisme est fondamentalement une ouverture au monde. Ainsi, l’expérience érotique permet de concentrer l’esprit sur l’objet de sa séduction sans pour autant qu’il puisse espérer le saisir. Ceci engendre dès lors une véritable ouverture de l’être, un abandon de toute pulsion visant à posséder l’objet.
« Loin de la pornographie où le désir invite l’homme à prendre, à posséder et à consommer, l’érotisme est donc « une modalité particulière du rapport au monde, qui ne cherche pas à posséder, à prendre et comprendre… Modalité particulière où le monde reste toujours transcendant à la conscience. La “phénoménologie de l’Éros” met en place une métaphysique qui est bien un mouvement qui mène vers le transcendant, mais où “la transcendance ne signifie pas appropriation de ce qui est, mais son respect.” ».
– Ouaknin, Marc-Alain, Méditations érotiques, Balland, Paris, 1992.
» Et c’est ce respect excluant tout instinct d’appropriation qui permet à l’objet du désir de se donner. En effet, dans le désir érotique, il y a abandon de soi et ouverture à l’autre, une ouverture permettant à l’autre de se donner et conséquemment de communier avec notre réalité. Ce don est d’ailleurs évoqué, nous l’avons vu, par deux mots נַתַנ natan (NoUN–TaV – NoUN) signifiant donner et netynah נֶתִינַה (NoUN –TaV – YoD –NoUN – He) désignant également le don ou l’action de donner. Le désir est alors la disponibilité intégrale de l’être et l’ouverture réelle à l’amour en tant que « désir de possession non-possédant « .
– Simmel, Georg, Philosophie de l’Amour, Rivage, Paris, 1998.
D’ailleurs la fonction fondamentale de l’amour est toujours de donner, jamais de prendre. Le désir comme expérience d’amour devient alors un don de soi-même comme l’affirmait déjà Aristote dans sa Rhétorique lorsqu’il disait que « l’amour, c’est le désir et le désir est un don. ».
« Par ailleurs, la stimulation érotique n’exclut pas l’acte sexuel dans la mesure où celui-ci est une petite mort à la manière dont les anciens définissaient cet « acmé de la jouissance » au moment où le coït fait perdre la notion du moi aux amants. Ainsi, Éros et Thanathos se trouvent intimement unis, le désir s’accomplissant dans une jouissance en tant que délice de l’âme qui creuse et prolonge le désir lui-même. « Dépouillez toutefois l’union charnelle de l’amour, note Plutarque, et elle n’est plus qu’un besoin qu’on cherche à assouvir, comme la faim ou la soif. Tandis qu’alliée à l’amour, Aphrodite prévient le dégoût qui suit le plaisir, elle installe la tendresse dans l’union des cœurs.« .
– In Erotikos, Le Discours sur l’Amour, Arléa, Paris, 1995.
À ce propos, nous osons ici rapprocher l’expérience spirituelle de la messe à cette stimulation érotique. En effet, il est éloquent de constater qu’un puissant érotisme se dégage de la liturgie eucharistique par laquelle le corps du Christ est immolé pour le salut et la déification du monde. En effet, l’érotisme de la messe séduit et hypnotise en permettant à l’esprit de se concentrer sur une chair rendue sacrée, c’est-à-dire imprenable. Le prêtre célébrant esthétise alors, au moyen d’une savante et artistique rituélie, le fantasme de communion dont il est animé. La messe devient dès lors un rite nuptial de séduction dont l’élan premier est un désir de communion avec le Divin. Bien que dégénitalisé, il continue donc de mettre en jeu les mêmes forces que celles en cause dans l’expérience amoureuse.
En effet, détournant l’esprit de la copulation animale, l’expérience érotique favorise ultimement une participation avec le Tout-Autre (hiérogamie) et l’entrée de la conscience dans un plan d’éternité et de plénitude qui ne trouve son achèvement que dans la mort, c’est-à-dire dans la disparition même de l’objet. Aussi, la valeur profonde de l’expérience érotique coïncide bien souvent avec celle de la mort d’où l’expression « mourir de plaisir ». Edgar Allan Poe écrivit à ce propos : « Je n’aimais que là où la mort mêlait son souffle à celui de la beauté. ». Dans cette perspective, le désir érotique que NiYaTH(EL) suscite en nous, nous amène progressivement à utiliser la puissante force attractive que nous éprouvons vis-à-vis de la chair pour transcender notre rapport avec elle, nous propulsant dès lors à un niveau supérieur d’êtreté en participant aux réalités divines (dans une communion avec le Tout-Autre).
Par ailleurs, nous avons également vu que les deux lettres NoUN et TaV , extraites du radical formant le nom de NiYaTH(EL), évoquent le prénom Nathanaël. Or l’évangile selon saint Jean nous rapporte une anecdote intéressante à son sujet :
» Philippe rencontre Nathanaël et lui dit :
“Celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les Prophètes, nous l’avons trouvé : Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth.
Nathanaël lui dit :
“De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ?”
Philippe lui dit :
“Viens et vois”.
Jésus vit Nathanaël venir vers lui et il dit de lui :
“Voici vraiment un Israélite sans détour”.
Nathanaël lui dit :
“D’où me connais-tu ?”
Jésus lui répondit :
“Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu.”
Nathanaël reprit : “Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël”.
Jésus lui répondit :
“Parce que je t’ai dit : “Je t’ai vu sous le figuier” tu crois ! Tu verras mieux encore”.
Et il lui dit : “En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme”. « ,
– Jean I, 45-51.
Au niveau symbolique, ce récit est fort intéressant car Nazareth est le symbole d’une conscience ouverte sur les réalités du monde extérieur. En effet, lorsque Joseph et Marie quittent Nazareth pour aller vers Bethléem, ils passent d’une conscience ouverte sur les réalités extérieures (Nazareth) à une conscience ouverte sur les réalités intérieures (Bethléem), une étape nécessaire pour permettre l’éveil en soi des forces de l’amour (incarnées par le Christ). Aussi, Nathanaël s’interroge :
« De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? », nous révélant que sa conscience est déjà essentiellement focalisée sur les réalités intérieures. Cela nous est en outre confirmé par la remarque de Jésus (« Voici vraiment un Israélite sans détour ») laissant entendre que Nathanaël sait associer à l’apparence (la dimension extérieure) l’essence profonde qui y correspond (sa dimension intérieure). Le fait qu’il reconnaisse immédiatement en Jésus le fils de Dieu l’atteste d’ailleurs de manière éloquente. L’image du figuier est également intéressante.
En effet, Annick de Souzenelle insiste sur le fait que « le même mot תְאֵנה téénah (TaV–ALePh–NoUN–Hé) désigne le “figuier” et le “désir” ; le même mot עלֵה aléh (AYiN– LaMeD–Hé) désigne “la feuille” et “la montée“. ».
– De Souzenelle, Annick, Le Symbolisme du corps humain, Albin Michel, Paris, 1984.
Ainsi, le figuier symbolise le désir et ses feuilles la montée du désir, s’exprimant avec Nathanaël comme un désir de Dieu. Comprenons bien en effet que nous sommes animés au plus profond de nous-mêmes par un désir de nous unir à l’Ineffable, à Dieu. C’est d’ailleurs ce que signifie l’expression « homme de désir » si chère à Louis-Claude de Saint-Martin. Toutefois, chez l’homme déchu, la puissance extraordinaire de ce désir essentiel, ontologique à la nature humaine (puisqu’il relève en fait de sa vocation même), est détournée par l’ego (et sa projection extérieure, la Matrice du Monde) qui l’utilise dès lors à des fins purement égocentriques, aussi illusoires qu’éphémères. Une telle perversion du désir était déjà parfaitement conscientisée par les platoniciens qui, sachant que l’homme désire le Bien, constataient par ailleurs qu’il s’investissait principalement dans la recherche des ombres. Or chez Nathanaël, ce désir est à nouveau réorienté vers les réalités de l’Esprit.
Considérant ce qui précède, nous pouvons affirmer que le Tarchichim NiYaTH(EL) nous invite à ne plus chosifier l’autre, mais à le considérer dans sa dimension la plus sacrée, c’est-à-dire à le percevoir en communion intime avec l’esprit. En ce sens, ce Tarchichim nous amène à l’érotisme. À un second niveau, il nous amène également à utiliser ce puissant désir érotique que nous éprouvons vis-à-vis de la chair pour transcender notre rapport avec elle, nous propulsant dès lors à un niveau supérieur d’êtreté en participant aux réalités divines (en participant à la nature du Tout-Autre).
Nous savons que les Tarchichim sont étroitement associées à l’archétype de Vénus. La tradition hermétique attribue donc au Tarchichim NiYaTH(EL) (au même titre qu’à toutes les Tarchichim) un enjeu essentiellement vénusien consistant à stimuler chez nous l’expression d’un désir de plénitude (celui-ci s’épanouissant le plus souvent à travers une quête de beauté et d’harmonie).
Plus encore, selon les hermétistes, NiYaTH(EL) est également associé à Vénus sur un plan secondaire. Son rayonnement sera donc coloré d’une tonique mineure vénusienne. Or cette planète évoque, nous l’avons vu, l’instauration d’un rapport d’union ou de communion privilégiée entre deux réalités. Le principal enjeu de ce Tarchichim consiste donc, à nous amener à placer notre désir dans le but d’établir une communion affective, subtile et profonde avec l’être ou l’objet élu.
Dans cette perspective, il nous invite tout particulièrement à nous sensibiliser à l’expérience de la beauté, favorisant ainsi le développement d’une sensualité raffinée, délicate et l’éveil de dispositions artistiques et esthétiques importantes. Les valeurs érotiques tendront alors à occuper une place de choix. Le charme est en outre souvent prépondérant. De même, NiYaTH(EL) nous aide à lutter contre toute forme d’émotivité pervertie nous incitant à sombrer dans la luxure ou à faire preuve de mauvais goût. En ce sens, il nous assiste pour combattre diverses tendances à nous laisser piéger à nos propres dépens en nous fiant aveuglément à la beauté apparente ou au sourire avenant sans chercher à percevoir ce qui se dissimule derrière.
Considérant ses toniques planétaires, ce Tarchichim sera invoqué pour exalter, au niveau de notre thème astrologique, la position bénéfique de Vénus (domicile ou exaltation) ou pour harmoniser sa position affligée (chute ou exil).
Pour illustrer l’influence du Tarchichim NiYaTH(EL) sur la conscience humaine, nous avons choisi l’histoire du « Petit Prince de Saint-Exupéry« .
En effet, dans cette histoire merveilleuse, le renard apprend au Petit Prince les règles sur lesquelles s’édifie l’amour qu’éveille et développe NiYaTH(EL) dans le cœur de chacun.
Ainsi, pour cultiver ainsi cet amour que nous avions précédemment qualifié de galant,
« il faut, déclare le renard, être très patient.
Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près…”.
Lorsque le lendemain le Petit Prince revint, le renard lui dit :
“Il eut mieux valu revenir à la même heure. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai à être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur… Il faut des rites…”.
Le renard, par l’astuce et la ruse proverbiales qui lui sont rattachées, symbolise la dimension mentale de l’être humain. Toutefois ce n’est plus ici une dimension mentale encore entachée des convoitises de la personnalité, mais une dimension mentale reflétant les enseignements de l’esprit. Le renard devient en ce sens cet initiateur qui nous sensibilise (le Petit Prince) aux vibrations de l’Amour. Nous prenons alors conscience que l’Amour requiert notamment une véritable rituélie et qu’il ne prend forme que dans une relation d’échange basée sur la mise en condition, l’habillement du CŒUR, qui devient un élément déterminant.
SUR LE PLAN PHYSIQUE
Le Tarchichim NiYaTH(EL) nous amène à découvrir, dans les réalités qui nous entourent (mais aussi au niveau de notre propre réalité), l’harmonie subtile qui y réside. Il nous invite ainsi à orienter notre désir, en vue de nous placer en communion plus intime, avec les réalités profondes de notre être et de notre environnement (sans pour autant que nous puissions espérer nous les approprier).
Par ailleurs, Le Tarchichim NiYaTH(EL) contribue à nous protéger contre toute tendance à chosifier la réalité (et notre propre réalité), la réduisant à sa seule apparence en lui ôtant toute dimension intérieure pour ainsi en faire un simple objet (un simple corps) apte à être saisi.
SUR LE PLAN DE L’ÂME
Le Tarchichim NiYaTH(EL) nous conduit, dans notre relation, à exprimer pleinement les désirs qui nous animent, sachant les inscrire dans un contexte où les valeurs affectives et la beauté seront privilégiées. Il nous aide donc à instaurer avec lui une relation fondamentalement basée sur les valeurs du cœur où la tendresse, où l’érotisme et l’intimité tiennent une place prépondérante. Ainsi, il nous incite à faire preuve de beaucoup de charme.
En outre, Le Tarchichim NiYaTH(EL) nous protège contre toute inclination à pervertir l’expression de nos valeurs affectives par des intentions purement égoïques. Il nous aide ainsi à combattre diverses tendances à utiliser notre charme et notre pouvoir de séduction pour abuser des autres, recherchant la satisfaction de nos besoins affectifs, sans instaurer une véritable relation d’échange.
SUR LE PLAN DE L’ESPRIT
Le Tarchichim NiYaTH(EL) nous invite à utiliser notre désir pour accéder à un plan d’éternité et de plénitude : celui de l’ineffable. En d’autres termes, il nous amène à nous servir de l’attraction que nous éprouvons face à la beauté (authentique et véritable) pour propulser notre conscience à un niveau supérieur d’êtreté et participer ainsi aux réalités divines (c’est l’expérience de l’extase).
De même, Le Tarchichim NiYaTH(EL) nous protège contre toute tendance à détourner la puissance extraordinaire de ce désir érotique à des fins égocentriques. Ainsi, il nous aide à combattre diverses formes de déviances par rapport à l’expérience de l’extase vécue non plus comme une dynamique de communion avec l’ineffable (ce qui suppose préalablement un abandon de soi) mais comme une expérience de « consommation » (l’ineffable étant alors chosifié).
De couleur rouge,
Il est associé au plexus le préviens – chakra de la base (Muladhara chakra)
SUR LE PLAN PHYSIQUE
Le RUBIS est un puissant stimulateur et à bon régulateur de l’ensemble du système sanguin.
Il repousse la fatigue lors d’efforts physiques intenses, il secoue les apathiques et les paresseux.
SUR LE PLAN EMOTIONNEL ET MENTAL
Symbole de pouvoir, le RUBIS donne force et courage aux gens timides et faibles.
C’est la pierre du courage qui m’aide au combat dont on sort victorieux. Mais il faut être vigilant pour ne pas basculer vers le côté obscur de sa force, les instincts de domination et d’asservissement des autres.
Matérialiste et concret, le RUBIS ramène au réalisme les personnes rêveuses à la spiritualité excessive, les aident à percevoir, comprendre et accepter les problèmes du quotidien, de l’environnement socioculturel, administratif, affectifs, financiers, tout ce qui composent la vie matérielle. Le RUBIS éloigne les pensées mélancoliques et annihile les tendances suicidaires.
SUR LE PLAN SPIRITUEL
Profondément matérialiste, le RUBIS fait aimer la vie.
Étrangement, le RUBIS est une pierre peu ou mal traité chez de nombreux auteurs. il est vrai que c’est une pierre délicate à utiliser.
Comme pour les grenats rouges, ce sont des gens autoritaire voir violent, qui se sent attiré par cette pierre. D’évidence, ils auraient plutôt besoin d’un rééquilibrage dans le Vert couleur complémentaire du Rouge qui convient au chakra du cœur en lui apportant générosité et compassion, ou d’une compassion vers la spiritualité avec une pierre Bleu au niveau du chakra du sommet, car le rubis est une Pierre fondamentalement matérialiste qui s’applique au chakra de base.
C’est pourquoi nous le déconseillons formellement aux personnes autoritaire, colérique où hypertendu.
Fabriqué sous son influence
AIDE A LA LONGEVITE
Psaume 103 verset 19 :
L’Eternel a établi son trône dans les cieux, et sa royauté domine sur toutes choses.
La composition de l’encens du Tarchichim NiYaTH(EL) est déterminée par ses correspondances astrologiques. D’un point de vue technique, notons en outre que cette composition, qui est utilisée, pour l’exercice d’harmonisation varie selon Tarchichim.
Divin NiYaTH(EL),
Qui servez le roi des cieux,
Apprenez-moi à rechercher
Dans mes rapports avec l’autre
L’intégrité, la transparence et l’authenticité,
Ne faisant avec eux qu’un cœur et qu’une âme.
Ô puissant NiYaTH(EL),
Offrez-moi également la rose
Afin que je puisse développer
Une nature affective
Empreinte de délicatesse,
De douceur, de subtilité.
Animé par ces sentiments,
Je me sensibiliserai alors
À une perception plus subtile de la beauté
Sous ses différentes formes.
Enseignez-moi enfin,
Ô NiYaTH(EL)
Qui servez celui qui a fixé son trône dans les cieux,
À ne pas me fier aveuglément,
Aux apparences extérieures
Sans chercher à discerner
Ce qui se dissimule vraiment
Sous ce reflet possiblement trompeur
Qu’il en soit ainsi ici et maintenant
Pour le plus grand bien de tous.
Et pour célébrer la Vie.