CE QUE NOUS DEVONS TRANSCENDER
Vis-à-vis de nous-mêmes,
Nous sommes invités à nous ouvrir au principe unique existant en toute chose et en Nous-m’Aime, cessant ainsi de cultiver une vision dualiste pour adopter une approche sachant percevoir spontanément, à travers l’apparence d’une chose (notre dimension extérieure), l’essence (la dimension intérieure) qui nous anime. Nous devons ainsi échapper aux illusions de notre petit Ego pour percevoir la nature profonde de chaque réalité, sans y projeter quoique ce soit, grâce à une importante lucidité.
Nous devons aussi nous prémunir de toute inclination à réduire la création à notre simple dimension déchue (le monde de l’apparence) cultivant ainsi à son égard une attitude profondément suspicieuse et méfiante, l’assimilant à une prison dont il nous faut se libérer. En développant une telle attitude, nous nous plaçons en effet sous l’emprise périlleuse de multiples forces étrangères qui nous éloignent de notre source et de la source de toute chose.
Dans notre relation,
Nous sommes amenés à voir dans l’apparence extérieure de l’autre son essence profonde, amorçant ainsi une nouvelle dynamique exempte de tout mirage, mensonge ou illusions propres à notre petit Ego et à l’esprit du monde, son corollaire sur le plan extérieur. Ce qui suscite en ce sens, chez nous, le développement d’une personnalité douée d’une grande psychologie, sachant instinctivement découvrir chez autrui ce qu’il est véritablement. Donc, il sera donc très difficile de nous mentir.
Par ailleurs, nous devons nous protéger contre toute tendance à travestir la vraie nature de l’autre en ne la percevant qu’à travers les dimensions susceptibles d’intéresser notre petit Ego ou en projetant sur elle, plus ou moins inconsciemment, ce que nous voulons qu’elle soit ou qu’elle ne soit pas, en fonction de nos attentes égoïques. En ce sens, nous ne devons plus chosifier autrui, en le réduisant à sa seule apparence extérieure.
Spirituellement,
Nous sommes conduits à percevoir les réalités subtiles et invisibles à travers leur rayonnement sensible et tangible au sein du créé. Ainsi, nous devons nous ouvrir à la présence divine en chaque chose, éclairant notre conscience et l’introduisant dans une nouvelle perspective quant au sens à donner à la vie.
De même, nous devons nous libérer de tout aveuglement consistant à ne plus discerner que l’apparence, la dissociant même de son essence en niant toute dimension intérieure susceptible de nous conduire vers la perception de l’Incréé que toute réalité créée voilée et révélée à la fois.