L’ANGE LAUVIAH - L'ARALIM LEoU(YaH)
L’ANGE LAUVIAH - L'ARALIM LEoU(YaH)
SIGNIFICATION DU SOUFFLE
Le souffle de LEoU(YaH) favorise le développement de notre puissance du verbale et de notre parole créatrice. Il nous permet de reproduire dans le monde matériel ce qui a été perçu dans le monde spirituelle. C’est la raison pour laquelle cette énergie nous aide et met en exergue nos dons artistiques. Sa force nous permet également de nous ramener à la raison et nous aide à sortir de tout enlisement, par la simple force du verbe. Sa puissance ne sert pas seulement à résoudre les troubles mentaux, mais nous aides aussi à toutes sortes de guérison par la force de la parole. Sa prière écarte de nous également les déconvenues.
– (Réf : Virya1)
L’Ange TRÔNES LAUVIAH domine sur les hautes sciences, les découvertes et nous donne des révélations en songe. Nés sous son influence nous aimerons la musique, la poésie, la littérature et la philosophie.
Le génie contraire Botis domine l’athéisme, les philosophes impies et tous ceux qui attaquent les dogmes de la religion.
– (Réf. Lenain2)
- Georges Lahy-Virya, LES 72 PUISSANCES DE LA KABBALE, Les mystères du Shem haMeforash, Georges Lahy, 1999.
- Lazare Lenain, LA SCIENCE CABALISTIQUE, OU L’ART DE CONNAÎTRE LES BONS GÉNIES, Édition Traditionnelles, 32 rue des Fossés Saint-Bernard 75005 Paris, Édition Nouvelles d’après celle de 1909, de l’oeuvre originale écrite par l’auteur en 1823.
Les Aralim sont l’incarnation vivante de la Séphirah Binah (Intelligence). Or Binah, se manifeste sur le plan matériel sous l’apparence de Saturne.
Aussi la tradition Kabbalistique attribut au Aralim LEoU(YaH) au même titre qu’à tous les autres Aralim, une tonique majeure Saturnienne.
Plus encore, en nous référant à l’arbre Sephirotique des Aralim , nous constatons que LEoU(YaH) est également associé à Chokmah (Sagesse). Les fonctions célestes de LEoU(YaH) seront donc colorées d’une tonique mineure Uranienne. Ainsi, la fonction principale de cet Aralim :
- Nous faire Comprendre et Accepter les épreuves jalonnant notre existence terrestre (Tonique Majeur Saturnienne), s’exercera donc dans un contexte fortement imprégné de valeurs Uraniennes.
En raison de sa coloration uranienne, le pouvoir de LEoU(YaH) se révèle particulièrement efficace pour développer en nous une grande compassion envers tous ceux qui souffrent, éveillant en nous une exceptionnelle discrétion et une grande efficacité allant jusqu’au sacrifice de soi pour soulager autrui. De même, LEoU(YaH) lutte contre toute tendance dépressive, se révélant, en outre, une aide précieuse pour combattre les crises nerveuses qui, d’une rare violence, nous laissent parfois complétement épuisés et dans une profonde léthargie.
Confrontés à l’épreuve, sous l’influence bénéfique de LEoU(YaH) nous apprenons à y percevoir autant d’opportunité pour partager et ainsi soulager les souffrances du monde. Nous apprenons alors à offrir volontairement et délibérément nos propres souffrances afin que le monde puisse voir les siennes s’atténuer quelque peu, conformément à la loi de compensation. Par nos sacrifices constants, nous nous faisons ainsi d’authentiques prêtes sacrificateurs, agissant consciemment sur le Karma Collectif de l’humanité. On ne saurait trop insister sur l’influence considérable d’une telle action sur la purification de notre planète et, en conséquence, sur le soulagement individuel du Karma personnel.
La tradition reconnaît également au Aralim LEoU(YaH) la tâche d’éclairer notre conscience en la rendant sensible à la connaissance des mondes subtils. Il nous guide ainsi en nous permettant de reconnaître les impulsions issues des mondes spirituels et de les conscientiser au niveau du Cœur sous la forme d’Intuitions. Ayant ainsi fortifié un lien étroit avec les plans intérieurs, LEoU(YaH) nous confère des forces extraordinaires en vue de vaincre le terrible Gardien du seuil se manifestant en nous sous la forme subtile mais redoutable du Doute. Or le doute constitue le principal obstacle pour acquérir la connaissance des mondes supérieurs et développer ainsi une certitude expérimentale concernant la réalité des plans spirituels. C’est ainsi que LEoU(YaH) combat de manière toute particulière les tendances psychiques nous inclinant à l’athéisme. Une fois le doute vaincu sous les bons auspices de LEoU(YaH), nous pouvons alors entreprendre notre véritable travail initiatique.
Sur le plan Initiatique, LEoU(YaH) est le guide de l’Œuvre au noir. Il est responsable en effet, de nous soutenir dans les épreuves difficile que nous aurons à traverser pour nous préparer à l’Initiation, nous sommes confrontés à ce qu’il convient de nommer la “Destinée Mûre“. Ainsi en fut-il de Socrate, condamné par l’Aréopage d’Athènes à boire une coupe de ciguë. Cette coupe n’était en fait que la “Coupe de la destinée” et la ciguë, le poison qu’il avait lui-même généré par ses actions antérieures. Sa mort fut, en ce sens, une libération et une initiation. Peu de philosophe, depuis deux mille ans, ont compris le sens occulte de cet événement important de l’histoire occidentale.
LEoU(YaH) intervient alors de manière à nous soutenir pour que nous puissions assimiler harmonieusement les épreuves difficiles auxquelles nous sommes exposés. Une volonté inébranlable et une force de caractère invincible sont alors indispensables. Mais ces dispositions doivent être supportées par une juste compréhension du sens des épreuves traversées. Aussi, LEoU(YaH) si nous l’invoquons nous permet de découvrir, dans le chaos de notre vie, un sens précis aux événements.
Enfin, sachant que les Aralim sont directement associés aux épreuves de la vie en qualité d’instructeurs, l’influence de LEoU(YaH) permet plus spécifiquement de mieux comprendre le sens à donner aux événements principalement caractérisés par des imprévus, des bouleversements et des retournements de situations aussi radicaux que soudains. Confrontés à de telles épreuves, si nous nous laissons emporter par de brusques dépressions, une tendance à la révolte ou à une marginalité provocante nous pourrons solliciter l’appui de LEoU(YaH). Cet Aralim nous permettra d’acquérir la force nécessaire pour mieux assumer la situation dans un esprit de sérénité et de paix.
Le nom du Aralim LEoU(YaH) est constitué d’un radical composé des lettres LaMeD, ALePh et VaV à partir desquelles nous pouvons former le mot Lav (LaMeD, ALePh et VaV ) signifiant :« non » ou « pas » et qui désigne plus généralement « la négation », « l’interdiction » ou « la défense ». Quant à la panicule YaH, elle place ce radicale dans une perspective de relation à Dieu. Pour mieux saisir la signification profonde du nom composé à partir de ce radical, nous allons donc nous interroger tout d’abord sur le sens du mot Lav.
À ce titre, « la négation », « l’interdiction » ou « la défense » évoquent, tout naturellement ces temps primordiaux où Dieu plaçant l’homme dans le jardin d’Éden, lui formula l’interdiction suivante, Ia première de son histoire :
« Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne Mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort »
– Genèse 11, 16-17.
Certains ont interprété ce commandement somme une menacé adressée par un Dieu jaloux de ses prérogatives et nullement disposé à les partager par crainte d’être détrôné. Évidemment, une telle façon de percevoir la situation est totalement inacceptable. L’hermétiste voit, au contraire, une mise en garde bienveillante invitant l’homme à assumer pleinement ses limites existentielles sans chercher à les outrepasser ou à les détruire.
En effet, il faut savoir que l’arbre de la connaissance du bien et du mal incarne la puissance divine en tant que principe organisateur structurant l’univers selon des lois permettant d’assurer l’ordre et l’harmonie, supports essentiels à l’expression de toute vie. À ce titre d’ailleurs, le mot que nous avons traduit en français par « connaissance » est le terme hébreu Daath (DaLeTh–AYiN–TaV) , une anagramme du verbe itéd ( AYiN–TaV–DaLeTh) signifiant « destiner » ou « être destiné ». Plus encore, nous pouvons extraire de ce mot le terme dat (DaLeTh–TaV) désignant « la religion », « la règle » ou « la loi ». Ainsi, l’arbre. de la connaissance du bien et du mal est bien en étroite relation avec la loi et le destin. A ce propos, les commentateurs de la Bible de Jérusalem nous précisent d’ailleurs que cette « connaissance que Dieu se réserve n’est ni l’omniscience ni le discernement moral, mais la faculté de décider ce qui est bien ou mal », c’est-à-dire d’établir nos propres valeurs comme étalon et d’ériger nos propres lois (ses propres interdictions et conséquemment nos propres limites). Sous cet éclairage, il est aisé de comprendre la raison pour laquelle Dieu émet une réserve quant aux fruits de cet arbre ;
« Et YHVH Elohim fit à l’homme [à Adam] ce commandement : ” Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort.” ».
– Genèse II, 16-17.
En effet, manger de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal aurait permis à l’homme d’établir ses propres lois, ordonnant ainsi son existence (et celle de l’univers tout entier) selon ses propres valeurs. Or c’était là une entreprise plus que périlleuse car, n’étant pas encore pleinement ouvert à l’amour, l’univers allait dès lors être assujetti à un principe différent et limité, à l’image de l’homme lui-même. En lui interdisant de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu chercha donc à le préserver d’un enfermaient dans sa propre finitude. Malheureusement, il ne tint pas compte de cette interdiction et mangea du fruit défendu, s’aliénant ainsi dans le monde de la finitude (le monde de la mort).
Plus encore, le fait de manger ce fruit symbolisant la puissance même de Dieu nous apprend que l’homme refusa d’assumer sa dimension de créature en cherchant à devenir comme Dieu. C’est d’ailleurs ce que nous confirment pleinement les propos du serpent :
« Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal. “»
– Genèse III, 4-5.
Il chercha donc à s’identifier à l’Autre et n’assuma pas ses propres limites. Cette lecture du récit nous permet d’éclairer la signification de l’interdiction divine :
« Ne sois pas moi, mais sois toi-même ».
Dans un autre ordre d’idée, pensons également au décalogue (aux dix commandements) qui fixe les limites dans lesquelles l’homme devra inscrire son existence. Le livre du Deutéronome nous les précise ;
-
- Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. Tu ne te feras aucune image sculptée de rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre ici-bas, ou dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux ni ne les serviras. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants, les petits-enfants et les arrière – petits – enfant, pour ceux qui me haïssent, mais qui fais grâce à des milliers pour ceux qui m’aiment et gardait mes commandements.
- TU ne prononceras pas le nom du Seigneur ton Dieu à faux, car le Seigneur ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom à faux.
- Observé le jour du sabbat pour le Sanctifier, comme te la commandé le Seigneur ton Dieu. Pendant six jours tu travailleras et tu feras ton ouvrage, mais le septième jour est un Sabbat pour le Seigneur ton Dieu. Tu n’y feras aucun ouvrage, toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni l’étranger qui est dans tes portés. Ainsi, comme toi-même, ton serviteur et ta servante pourront se reposer. Tu te souviendras que tu as été en servitude au pays d’Egypte et que le Seigneur ton Dieu t’en a fait sortir d’une main forte et d’un bras étendu; c’est pourquoi le Seigneur ton Dieu t’a commandé de garder le jour du sabbat.
- Honore ton père et ta mère, comme te l’a commandé le Seigneur ton, afin que se prolongent tes jours sur la terre que le Seigneur ton Dieu te donne.
- Tu ne tueras pas.
- Tu ne commettra pas d’adultère.
- Tu ne voleras pas.
- Tu ne porteras pas de témoignage mensonger contre ton prochain.
- Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain.
- Tu ne désireras ni sa maison, ni son champ, ni son serviteur ou sa servante, ni son bœuf ou son âne : rien de ce qui est à, ton prochain.
– Deutéronome V, 7-21.
Une fois encore, ces limites ne sont pas édictées par un Dieu cherchant à maintenir l’homme dans sa finitude. Au contraire, c’est en respectant ces limites édictées par Dieu qu’il pourra se rapprocher de Lui pour communier de plus en plus à Sa réalité en participant Progressivement à Son immensité et à Son éternité (s’affranchissant conséquemment de sa finitude). Dans la même perspective, l’homme devait également respecter, en Égypte antique, un certain nombre de lois, ceci lui permettant par la suite de ressusciter dans la lumière d’Osiris (s’affranchissant ainsi du monde de la finitude, du inonde de la mort) ; En effet, arrivant dans la salle du jugement, il devait faire une confession négative devant quarante-deux divinités :
-
- « Salut, dieu grand, Seigneur de vérité et de Justice,
- Maître puissant !
- Voici que j’arrive devant toi !
- Laisse-moi donc contempler ta rayonnante beauté !
- Je connais ton Nom magique et ceux de quarante-deux divinités qui dans la vaste Salle de Vérité-justice t’entourent le jour où l’on fait le compte des péchés devant Osiris.
- Le sang des pécheurs leur sert de nourriture.
- Ton Nom est: “Le-Seigneur-de-l’Ordre-de-l’UniVers-Dont-les-deux-Yeux-sont-les-deux-déesses-soeurs “.
- Voici que j’apporte dans mon Cœur la Vérité et la Justice, car j’en ai arraché tout le Mal..
- Je n’ai pas causé de souffrance aux hommes.
- Je n’ai pas usé de violence contre ma Parenté.
- Je n’ai pas substitué l’Injustice à la Justice.
- Je n’ai pas fréquenté les méchants.
- Je n’ai pas commis de crimes.
- Je n’ai pas travaillé pour moi avec excès.
- Je n’ai pas intrigué par ambition.
- Je n’ai pis blasphémé les dieux.
- Je n’ai pas privé l’indigent de sa subsistance.
- Je n’ai pas commis d’actes exécrés des dieux.
- Je n’ai pas permis qu’un serviteur fût maltraité par son maître.
- Je n’ai pas fait souffrir autrui.
- Je n’ai pas provoqué de famine.
- Je n’ai pas fait pleurer les hommes mes semblables.
- Je n’ai pas tué ni ordonné de meurtre. J
- e n’ai pas provoqué de maladies parmi les hommes.
- Je n’ai pas dérobé les offrandes dans les temples.
- Je n’ai pas volé les pains des dieux.
- Je n’ai pas dérobé les offrandes destinées aux Esprits sanctifiés.
- Je n’ai pas commis d’actions honteuses dans l’enceinte sacro-sainte des temples.
- Je n’ai pas diminué la ration de l’offrande.
- Je n’ai pas essayé d’augmenter mes domaines en usant de moyens illicites ni d’usurper les champs d’autrui.
- Je n’ai pas manipulé les poids de la balance ni son fléau.
- Je n’ai pas enlevé le lait à la bouche de l’enfant.
- Je ne me suis pas emparé du bétail sur les prairies.
- Je n’ai pas pris au piège de volaille destinée aux dieux.
- Je n’ai pas pêché de poisson avec des cadavres de poissons.
- Je n’ai pas obstrué les eaux au moment où elles devaient couler.
- Je n’ai pas éteint la flamme d’un feu au moment où il devait brûler.
- Je n’ai pas violé les règles sur les offrandes de viande.
- Je n’ai pas pris possession du bétail appartenant aux temples des dieux.
- Je n’ai pas empêché un dieu de se manifester. ».
– Leloup, Jean-Yves, Les Livres des Morts tibétain, égyptien, chrétien, Albin Michel, Paris, 1997.
Nous pouvons donc en déduire que l’Aralim LEoU(YaH) nous invite à accepter le fait que nous sommes un être limité (une créature) empreint d’impuissance, de faiblesse et de vulnérabilité et non pas un surhomme ou un héros (des êtres idéaux qui ne sont en fait que la projection compensatoire d’un ego en mal d’avoir, de pouvoir ou de valoir). Il nous apprend ainsi à ne plus vouloir être ce que nous ne sommes pas et à accepter nos propres limites. (Les limites que Dieu nous a fixées). En cherchant à abattre nos limites (pour « devenir comme des dieux » selon le mot même de Satan), nous nous s’exposerions en effet à l’influence des forces mortifères qui nous entraîneraient vers le chaos (vers le néant).
Plus encore, LEoU(YaH) nous fait prendre conscience qu’en assumant pleinement nos limites, sans chercher à les outrepasser ou à les détruire, celles-ci, loin d’être une source d’enfermement et d’aliénation, constituent le gage le plus sûr nous permettant de transcender notre finitude et de participer à l’Illimité (en communiant avec la divinité).
Nous savons que les Aralim sont étroitement associés à l’archétype incarné par Saturne. La tradition hermétique attribue donc à LEoU(YaH) (au même titre qu’à tous les Aralim ) un enjeu essentiellement saturnien consistant à découvrir nos limites existentielles et à les assumer pleinement.
Plus encore, selon les hermétistes, LEoU(YaH) est associé secondairement à Uranus. Son rayonnement sera donc coloré d’une tonique mineure uranienne. Or cette planète évoque un processus de rébellion par lequel nous nous libérons des réalités propres à la Matrice du monde (au monde déchu sur lequel règne l’Adversaire) pour nous ouvrir aux réalités du monde d’en haut (les réalités telles qu’établies par Dieu), instaurant, ainsi un nouvel ordre des choses, LEoU(YaH) nous amène donc à assumer nos limites existentielles en sachant nous démarquer d’un bon nombre de tabous, de préjugés et de fausses valeurs propres à la Matrice du monde.
Dans cette perspective, il stimule tout particulièrement notre aptitude à assumer les contingences de notre existence de manière inédite et différente des autres, suivant davantage notre intuition que les normes établies. Si nous nous se plaçons sous le rayon de LEoU(YaH), nous pouvons donc recourir à notre intuition pour mieux accepter nos faiblesses, nos blocages ou encore pour mieux transcender nos angoisses face à un sentiment de finitude et de vulnérabilité face au monde qui nous entoure. Enfin, cet Aralim nous aide à lutter contre toute tendance à manifester un esprit de rébellion face à nos limitations et aux contingences de l’existence, cherchant à les transcender en tentant de nous placer en dehors des normes établies (nous plaçant alors dans une marginalité provocante, cultivant des excentricités de toutes sortes).
Considérant ses toniques planétaires, cet Aralim est invoqué pour exalter, au niveau de notre thème astrologique, tout aspect harmonieux entre Saturne et Uranus ou pour harmoniser tout aspect dissonant entre ces deux planètes.
Pour illustrer l’influence de LEoU(YaH) sur la conscience humaine, nous avons choisi un vieux récit nordique, l’histoire du roi Beowulf.
En effet, cette histoire décrit admirablement cette capacité que l’Aralim LEoU(YaH) éveille et développe en nous à savoir offrir volontairement et délibérément nos propres souffrances afin que le monde puisse voir les siennes s’atténuer quelque peu. Ainsi, ce conte rapporte qu’autrefois, le royaume de Geat était terrorisé par un effroyable dragon, qui dévastait et brûlait tout sur son passage.
Le roi Beowulf, bien qu’âgé, dominait encore ses compagnons de sa haute stature et décida d’aller combattre lui-même le monstre. Il partit ainsi avec une petite troupe de guerriers et ne tarda guère à se retrouver à l’entrée du repaire du dragon. Aux alentours, tout était paisible, aucun signe de vie n’émanait du tumulus de pierre. Le roi, sur un ton de tristesse, échangea quelques mots avec ses compagnons et il leur ordonna de se tenir à bonne distance, se dirigeant d’un pas ferme vers l’entrée.
Un nuage de fumée et un jet de flammes jaillirent soudain de l’entrée du tumulus. Le dragon apparut, tendu comme un arc, toutes griffes dehors, crachant le feu et une bave bouillante. Les compagnons du roi coururent se cacher. Beowulf, quant à lui, demeura inébranlable. Il brandit son épée, lui fit décrire un arc de cercle étincelant et l’abattit sur le monstre. Mais l’épée ne mordit pas sur la peau squameuse du dragon qui cracha un jet de flammes sur le roi, dont la peau noircit et la chevelure s’embrasa.
Le vieillard ne recula pas pour autant, semblant indifférent à ses brûlures. Alors le dragon se rapprocha. Ses crocs lacérèrent le roi à la poitrine, lui labourant les chairs. Mais le roi et le jeune Wiglaf, qui s’était porté à son secours, frappèrent à coups redoublés. Le sol trembla lorsque la bête s’écroula dans un répugnant amas de sang pestilentiel et d’entrailles bouillantes. Soudain le silence régna. Le roi chancelant, tomba à genoux et s’écroula. Empoisonné par le venin du dragon, Beowulf se mourait dans de terribles souffrances.
La symbolique de ce conte est assez exceptionnelle. En effet, le héros est un vieux roi, symbolisant l’être humain qui, cheminant sur le sentier de l’initiation, arrive au terme d’une étape. Il a su maîtriser sa nature inférieure (il est roi et domine, malgré son vieil âge, ses compagnons par sa haute stature). Il lui faut maintenant accéder à un autre niveau de conscience et s’ouvrir ainsi à d’autres valeurs, celles du pur altruisme notamment.
Pour cela, LEoU(YaH) lui présente la coupe de sa destinée mûre qui revêt ici l’apparence d’un dragon. Le dragon représente tous les instincts pervers et les tendances ténébreuses du royaume de Geat (représentant le champ de sa conscience, il s’agit du royaume dont il est roi). Le vieux roi offrira délibérément sa vie pour débarrasser son royaume du monstre, il succombera au venin du dragon, le poison qu’il a lui-même distillé tout au cours de sa vie passée.
SUR LES TROIS PLANS DE L’ÊTRE
Nous sommes invités à cesser de vouloir être ce que nous ne sommes pas tout en assumant les contingences de notre existence de manière inédite et différente des autres, suivant d’avantage notre intuition que les normes établies. Nous apprenons également en ce sens à respecter les lois de la nature et de l’ordre établi.
Nous devons aussi lutter contre toute tendance à développer un esprit de rébellion face à nos limites et aux contingences de l’existence, cherchant à les transcender par provocation, en nous plaçant notamment dans une marginalité cultivant des excentricités de toutes sortes.
Nous sommes amenés à accepter le fait que nous ne pouvons jamais assujettir l’autre à nos propres spécificités. En ce sens, nous devons développer une aptitude à accepter les particularités, les différences et les limites d’autrui, découvrant, à titre d’exemple, qu’une tâche facile à accomplir pour nous peut s’avérer totalement hors de portée pour l’autre.
En ce sens, nous devons également nous protéger contre toute inclination à exiger d’autrui plus qu’il ne peut faire, nous heurtant violemment à ses limites en les comprenant pas et en les rejetant plus ou moins violemment, nous exposant ainsi à être rejetés de tous, étant perçus à juste titre comme quelqu’un de difficile à vivre.
Nous sommes conduits à accepter les limites dans lesquelles la Divinité nous a établi en nous faisant prendre conscience qu’en les assumant pleinement sans chercher à les outrepasser ou à les détruire, elles constituent le gage le plus sûr pour nous permettre de transcender notre finitude et de participer à l’Illimité, en communiant avec Elle.
Nous devons également lutter contre toute tendance à nous rebeller contre le fait que nous sommes limités empreints d’impuissance, de faiblesse et de vulnérabilité et non pas un surhomme ou un héros. Des êtres idéaux qui ne sont en fait que la projection compensatoire d’un petit Ego (Persona) en mal d’avoir, de pouvoir ou de valoir. Nous devons apprendre ainsi à ne plus chercher à abattre nos limites pour « devenir comme un Dieu » selon le mot même de l’Adversaire, Shatan ou Satan en hébreux, Lucifer la fausse lumière du monde extérieur, la Maya.
De couleur Bleu-vert, elle est associée :
- Au plexus Cardiaque – le Chakra du Cœur (Anahata Chakra)
- Au plexus Laryngé – Le Chakra de la Gorge (Vishuddha Chakra)
SUR LE PLAN PHYSIQUE
L’Aigue-Marine est symboliquement associée :
- Aux allergies et aux irritations de la gorge. On l’utilise en application sur la nuque pour aider au repos, la mâchoire pour les douleurs dentaires et les oreilles.
- Ces positions sont aussi recommandées lors des affections des bras et des mains, voire des arthroses cervicales, sur les sinus lors des rhumes allergiques. Autres correspondances : fonctions thyroïdiennes, système immunitaire, équilibre du métabolisme.
SUR LE PLAN EMOTIONNEL ET MENTAL
- L’Aigue-Marine facilite la communication entre les individus, le discours, le chant, l’expression de la vérité. Le chant est primordial et sacré. il est l’expression matérielle de la liberté individuelle dans un contexte social oppressant. Le chant est un hommage joyeux de la créature à son créateur.
- L’Aigue-Marine est tendresse, innocence et pureté et renforce les instincts Maternel car elle sublime la force animale originelle de l’humanité par la maternité.
- C’est une pierre qui permet de développer sa sensibilité tout en jugulant ses peurs. L’Aigue-Marine facilite l’expression créative, littéraire ou artistique.
SUR LE PLAN SPIRITUEL
- Placée sur le Chakra du 3ème Œil ou éventuellement au chakra Sommet, l’ Aigue-Marine permet de développer notre perception au paranormal, l’extra-lucidité.
- L’Aigue-Marine permet d’accéder à un haut degré de conscience. Elle structure l’esprit en lui donnant accès à la raison. Son goût pour la vérité en fait le meilleur média d’expression au moment du Jugement Dernier.
Vibrations douces, reposantes et durables.
Fabriqué sous son influence
Nous protèges contre les troubles mentaux et les déceptions.
Psaume 8 Verset 10 :
Yhwh, notre seigneur, qu’il est puissant ton Nom par toute la terre
Divin LEoU(YaH),
Qui louez l’Admirable,
Mon âme est troublée.
Sauvez-moi de cette heure !
Apprenez-moi à percevoir dans les épreuves
Autant d’opportunités pour partager
Et soulager les souffrances du monde.
Qu’ils viennent alors à moi tous ceux qui peinent
Et je les soulagerai.
O puissant LEoU(YaH),
Dont le nom est souverain par toute la terre,
Apprenez-moi aussi
A reconnaître dans mes difficultés
La coupe de ma destinée
Qui contient le poison
Que j’ai moi-même distillé
Par mes actions antérieures.
Ô LEoU(YaH),
Lumière admirable au plus profond de ma détresse,
Aidez-moi enfin à combattre le doute,
Principal obstacle à l’illumination.
Armez-moi pour cela
D’une volonté inébranlable
Et d’une force de caractère invincible
Face aux pires épreuves qu’une existence peut offrir.
Qu’il en soit ainsi ici et maintenant
Pour le plus grand bien de tous
Et pour célébrer la vie