SIGNIFICATION DU SOUFFLE
L’énergie du Tarchichim PeVI(EL) stimule notre envie de dépassement et de réussite. Il nous aide à sortir de l’anonymat. Il assume une autre fonction essentielle, consistant à stimuler toutes les âmes en plus de la sphère immuable c’est Guigoul (où tourne les âmes qui se réincarnent), afin de s’en libérer et de se redresser dans l’Ayin Soph.
La prière à PeVI(EL) permet de nous affirmer et de neutraliser notre timidité. Elle s’utilise aussi comme prière, pour aider une âme qui vient de quitter le corps.
– (Réf : Virya 1)
L’Ange Principauté POYEL sert à obtenir ce que l’on demande. Ce génie domine sur la renommée, la fortune et la philosophie. Nés sous son influence nous serons estimés de tout le monde par notre modestie, notre modération et notre humeur agréable ; nous ne devrons notre fortune qu’à nos talents et à notre conduite.
Le génie contraire Gremory domine l’ambition et l’orgueil ; il influe sur tous ceux qui s’érigent en Maîtres et veulent s’élever au-dessus des autres.
– (Réf. : Lenain 2).
- Georges Lahy-Virya, LES 72 PUISSANCES DE LA KABBALE, Les mystères du Shem haMeforash, Georges Lahy, 1999.
- Lazare Lenain, LA SCIENCE CABALISTIQUE, OU L’ART DE CONNAÎTRE LES BONS GÉNIES, Édition Traditionnelles, 32 rue des Fossés Saint-Bernard 75005 Paris, Édition Nouvelles d’après celle de 1909, de l’oeuvre originale écrite par l’auteur en 1823.
Les Tarchichim sont l’incarnation vivante de la Sephirah Netzach (Le monde des désirs). Or Netzach, nous l’avons vu, se manifeste sur le plan matériel sous l’apparence de Vénus. Aussi, la tradition kabbalistique attribue au Tarchichim PeVI(EL) au même titre qu’à toutes les autres Tarchichim une tonique majeure Vénusienne.
Plus encore, en nous référant à l’arbre Séphirothique des Tarchichim, nous constatons que PeVI(EL) est également associée à Yesod (Fondement). Les fonctions célestes de PeVI(EL) seront donc colorées une tonique mineure Lunaire. Ainsi, la fonction principale du Tarchichim PeVI(EL) :
- Sensibiliser notre Être à l’expérience de l’amour, de l’esthétisme et de la beauté (tonique majeure vénusienne), s’exercera dans un contexte fortement imprégné de valeurs Lunaires.
En raison de sa coloration Lunaire, le pouvoir du Tarchichim PeVI(EL) se révèle donc particulièrement efficace pour développer en nous un amour faisant preuve de tendresse, de douceur, d’une forte émotivité et d’une grande réceptivité à l’autre. Cet amour trouve sa forme la plus accomplie sur terre dans l’amour maternel, un amour par lequel la mère ne se centre plus sur elle-même mais place dorénavant tout son intérêt sur son enfant. Se tenant à la disposition de l’enfant, elle répond ainsi à ses besoins avec le plus profond désintéressement. De même, PeVI(EL) nous aide à lutter contre toute tendance à la nonchalance, à la paresse, à l’abandon. Enfin, si nous manifestons un comportement amoureux marqué par une grande instabilité et un manque de maturité nous trouverons également auprès de ce Tarchichim les énergies nécessaires pour nous réformer.
La tradition initiatique a toujours souligné l’importance et la grande valeur de cet amour maternel qu’éveil PeVI(EL) en nous. En effet, c’est par l’amour inconditionnel que lui prodigue sa mère, que l’enfant apprend à aimer par la suite à rayonner cet amour ainsi éveillé. En ce sens, le Tarchichim PeVI(EL) nous enseigne que recevoir en refusant de donner conduit toujours à un échec dramatique. Nous prenons alors conscience que l’expérience, du don d’amour, est la plus enrichissante que nous puissions vivre. En effet, l’amour véritable est toujours le lieu privilégié d’un enrichissement mutuel qui ne souffre aucune exception.
La rose que la tradition attache à PeVI(EL) et le Chakras racine. Ce centre d’énergie constitue un haut lieu Cosmo-tellurique de notre Être, sur lequel nous devons travailler de manière particulière. Le chakra racine correspond en effet pour les alchimistes anciens à l’élément terre, cet élément alchimique représente la persévérance, l’engagement dans le travail, ainsi que le caractère laborieux. Avec l’éveille de ce Chakra, nous nous attachons à cultiver une persévérance dans l’action, un engagement indéfectible dans le travail malgré les nombreux obstacles qui surgissent. Après nous être engagés, nous devons toutefois éviter le piège de la cupidité ou du plaisir à thésauriser. PeVI(EL) se révèle alors d’une aide précieuse pour lutter contre de telles tendances.
Le nom du Tarchichim PeVI(EL) est constitué d’un radical composé des lettres PeH, VaV et YoD à partir desquelles nous pouvons former le mot יִפּוֻיyipouy (YoD–PeH–VaV–YoD) signifiant « embellissement ». Dans la même perspective, si nous ajoutons un He aux lettres PeH et YoD, nous obtenons les termes יַפהֵyapheh(YoD–PeH–He) signifiant « beau », « être beau » ou « embellir » et (YoD–PeH–He– PeH– He) יפהפה yephehpheh (YoD–PeH–He– PeH– He) signifiant également « beau ». Enfin, à partir des lettres PeH et YoD, nous pouvons former le mot piyph פּיפ (PeH– YoD– PeH) signifiant « frange ». Quant à la particule EL, elle place ce radical dans une perspective de relation à l’Ineffable, à Dieu. Pour saisir la signification profonde et l’enjeu auquel ce Tarchichim se réfère, entreprenons donc l’analyse symbolique des mots que nous pouvons extraire de son radical.
À propos de la frange tout d’abord, elle se réfère au vaste domaine de la symbolique du vêtement puisqu’elle l’orne traditionnellement. Or le vêtement est parfois considéré comme une projection extérieure de la nature psychique de celui qui le porte. Ainsi,
» chaque habit, plus, chaque pièce particulière du vêtement avait une valeur et une signification très précises: les prêtres d’Isis étaient revêtus de robes blanches afin de dire la probité et la rectitude de leur coeur que réclamait la déesse, la bande de pourpre sur la toge blanche désignait à Rome les sénateurs, l’empereur de Chine portait une tunique au bas carré (symbole de la terre) et au col rond (symbole du ciel dans la dialectique du cercle et du carré), s’affirmant de la sorte comme le médiateur né-cessaires entre ces deux ordres de réalités. Le vêtement, de la sorte, finissait par dépasser de loin son rôle fonctionnel: il s’identifiait à celui qui le portait et rendait visible sa nature. « .
– Encyclopédie des symboles, op. cit. 84- Ibid.
La frange incarne alors une dimension spécifique de la nature psychique. En fait, les anciens l’ont traditionnellement considérée comme une expression de la puissance du désir animant l’individu. À ce titre d’ailleurs, elle était, dans le monde antique, à l’origine d’une expression usuelle: « saisir la frange du vêtement » pour exprimer une volonté de faire siens les désirs d’autrui et de focaliser toutes ses énergies pour les exécuter (les concrétiser). Pensons, à titre d’exemple, à cette « inscription araméenne, gravée sur la statue du roi Panamnu (Ville siècle av. J. C.) trouvée à Zendjîrli (ligne II) :
“en raison de sa sagesse et en raison de sa loyauté, la frange du vêtement de son Seigneur, le roi d’Assyrie, il saisit…”.
Ce geste précis, qui correspond à une terminologie stéréotypée, déjà attestée à Babylone et en Assur, exprime clairement le rapport de vassalité qui lie, à partir de ce moment, le prince araméen à son suzerain, le roi d’Assur.
En effet, nous trouvons déjà ce même geste, un millénaire plus tôt, également dans un contexte politique, dans une lettre des Archives Royales de Mari (A.R.M., vol. 6, lettre 26) :
“Saisi le pan du vêtement de Zimri-Lim (le roi de Mari), exécute ses ordres”. ». – Ibid.
En saisissant la frange de son vêtement, le sujet exprimait donc sa volonté de s’ouvrir aux désirs de son souverain et de les exécuter, faisant sienne l’expression populaire : « vos désirs sont des ordres ! ». Ajoutons que « parmi ces mêmes documents de Mari, une autre lettre offre une variante fort intéressante de ce thème symbolique; il s’agit ici pour deux personnages, de lier ensemble la frange de leur vêtement respectif lors d’une cérémonie d’alliance politique :
“Mon frère a lié la frange (= fait alliance) avec l’Homme (= le roi) de Babylone.” La variante qui distingue ces deux actions similaires est pleine d’enseignements : alors qu’à Zendjîrli, et dans les textes akkadiens parallèles, le prince araméen se soumet à son suzerain assyrien lors d’un traité de paix fort unilatéral, ce dernier document diplomatique de Mari nous présente au contraire un rite d’alliance politique entre deux partenaires égaux. ». – Ibid.
En d’autres termes, nous pouvons dire que l’acte de lier la frange de son vêtement avec celle d’autrui évoque le fait que les deux protagonistes s’ouvrent au désir de l’autre en s’engageant à le réaliser de manière effective et tangible. C’est dans le même ordre d’idées qu’il faut interpréter l’expression « couper la frange du vêtement ». En effet,
« Le droit sumérien déjà imposait une répudiation solennelle, lors de laquelle le mari coupait l’ourlet du vêtement de sa femme fautive. Le droit assyro-babylonien, jusque dans ses prolongements cappadociens, conservera cet usage de couper la frange (sissiktum) de l’habit du prévenu. ». – Ibid.
Par cet acte, l’homme exprimait donc le fait que les désirs de sa femme n’étaient plus les siens (qu’elle n’était plus ouverte à son désir et engagée à l’accomplir) et qu’en conséquence il mettait un terme à leur relation conjugale. Dès lors, « l’acte de saisir la frange du vêtement, dont l’origine est ainsi à situer dans le domaine juridico-politique des rites d’alliance, connut une large expansion et finit par exprimer – spécialement dans le domaine religieux – l’obédience marquée à un dieu, ainsi conçu comme roi-suzerain: voici comment s’exprime, dans une prière, la mère du roi Nabonide (VIe siècle av. J. -C.): “La frange (du manteau) de Sin, roi des dieux, je saisis, tandis que, nuit et jour, mes oreilles étaient avec lui.” ».
– Chevalier, Jean et Gheerbrant, Alain, Dictionnaire des Symboles, op. cit.
En résumé, nous pouvons affirmer que la frange incarne symboliquement le désir, l’expression « saisir la frange » évoque l’acte par lequel on s’ouvre au désir de l’autre, on y adhère et on s’engage à l’accomplir de manière effective. Ajoutons ici que nous retrouvons cette même symbolique dans l’épisode biblique de la femme hémoroïsse :
« Or une femme, atteinte d’un flux de sang depuis douze années, et que nul n’avait pu guérir, s’approcha par derrière [le Christ] et toucha la frange de son manteau ; et à l’instant même son flux de sang s’arrêta. Mais Jésus dit : “Qui est-ce qui m’a touché ?” Comme tous s’en défendaient, Pierre lui dit : “Maître, ce sont les foules qui te serrent et te pressent”. Mais Jésus dit : “Quelqu’un m’a touché ; car j’ai senti qu’une force était sortie de moi.” Se voyant alors découverte, la femme vint toute tremblante et, se jetant à ses pieds, raconta devant tout le peuple pour quel motif elle l’avait touchée, et comment elle avait été guérie à l’instant même. Et il lui dit : “Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix.”.
– Luc VIII, 43-48.
Sur un plan symbolique, cet épisode est fort intéressant. En effet, nous avons déjà mentionné qu’étant étroitement associé à l’intériorité de l’être (puisqu’il se trouve à l’intérieur du corps), le sang est en rapport avec les réalités de l’esprit précisément liées à la dimension intérieure. Or l’esprit est en l’homme le siège de sa force vitale. La femme atteinte d’un flux de sang évoque donc l’individu qui, placé sous l’emprise de son ego et de son corollaire, la Matrice du monde, dilapide sa vitalité en l’utilisant à des fins purement égocentriques.
C’est encore, pour reprendre les propos d’Olivier Clément, l’homme qui, orientant cet élan vers lui-même, vers la créature dans son autonomie, « suscite, comme disent les ascètes, les “passions”, c’est-à-dire comme dit la Bible, les “idoles”; il investit le besoin d’absolu et sa nature dans les objets limités. Et ce besoin “irrassasiable”, et donc fatalement déçu, ne tardera pas à le détruire. Ainsi, l’homme peut donner au néant une existence paradoxale et le réseau des idoles, des magies, des passions devient ce que le Nouveau Testament appelle non pas “le monde créé par Dieu”, mais “ce” monde qui voile Dieu, qui voile la création de Dieu, qui ensevelit l’univers dans l’opacité et dans la mort. « .
– Clément, O., Déification du chrétien et vie dans l’esprit, SOP, supplément au n°3, décembre 1975.
Toutefois, en touchant la frange du manteau du Christ, elle manifeste une volonté de réorienter son désir en s’ouvrant au désir de l’autre (et ici à l’Ineffable qui appelle l’homme à participer à sa réalité) s’engageant dès lors à l’accomplir. Ce faisant, elle se libère donc de l’emprise de l’ego qui, l’incitant à se maintenir repliée sur elle-même, la conduisait à dilapider ses forces vitales dans l’assouvissement de passions égocentriques éphémères (le flux de sang cesse). Plus encore, non seulement elle cesse de dilapider ses forces vitales, mais elle s’ouvre également à une force plus grande, celle de la grâce divine (évoquée par la force qui émane de la personne du Christ), qui l’investit alors et initie en son être une transformation profonde devant la mener ultimement à sa déification (par participation à la réalité divine).
Considérant ce qui précède, nous pouvons déjà en déduire que le Tarchichim PeVI(EL) nous invite à cesser de répondre aux pulsions instinctuelles de notre ego (et à dilapider ainsi toutes nos forces dans des œuvres vaines et éphémères) pour réorienter notre désir vers des réalités plus essentielles (celles qui relèvent de notre essence profonde), les franges du vêtement étant également par elles-mêmes une évocation de la loi de Dieu. Ce faisant, il contribue alors à la sublimation des aspects les plus grossiers de la personnalité. À ce titre, PeVI(EL) nous fait également prendre conscience que nous sommes l’aboutissement de notre désir. En d’autres termes, nous découvrons que cette force génère une puissance dynamique qui entraîne la réalisation de l’objectif souhaité. En apprenant à la focaliser vers l’obtention d’un mieux-être, étant plus conforme à notre essence profonde (par l’acquisition d’une vertu ou accession à un plus grand niveau de conscience par exemple), nous contribuons donc à l’élévation de notre être. En ce sens, le désir est une force puissante qui peut nous permettre de nous affranchir d’une situation donnée pour nous diriger vers un nouvel état d’être. Si certains enseignements pseudo-spirituels donnent parfois à penser qu’il faudrait « tuer le désir », ce serait là une grave erreur puisque l’homme sans désir est rapidement victime d’un état d’immobilisme et de staticité mortifères. Au contraire, nous devons apprendre à désirer de manière à ce que cette force, convenablement canalisée vers l’obtention d’un noble idéal, puisse entraîner une dynamique qui contribuera à la réalisation de cet idéal (à sa concrétisation tangible et effective au sein du créé), nous affranchissant ainsi de la situation de médiocrité dans laquelle nous nous trouvions enfermés et prisonniers. Plus encore, nous avons vu qu’en étant réorienté vers les réalités de l’Esprit, le désir engendre en nous une grande ouverture à la grâce Divine qui nous investit et nous épanouit dès lors dans la plénitude de sa mesure. L’homme devient alors authentiquement beau. En effet, comme le remarque Léo Shaya,
» Une chose est belle et parfaite quand elle manifeste, sous tel ou tel mode harmonieux, la plénitude des possibilités de son espèce, et quand cette espèce révèle, d’une façon ou d’une autre, un Archétype spirituel ou Aspect divin dans sa pureté. […] L’être humain est véritablement beau, quand en lui la générosité de la Grâce s’exprime par la mesure harmonieuse des formes; quand l’obscurité de ses limites est effacée par la Lumière de l’Infini qui jaillit de son tréfonds; quand l’Esprit pénètre sa substance et révèle, d’une façon ou d’une autre, la Plénitude béatifique de l’Un. « .
– Schaya, Léo, L’Homme et l’Absolu selon la kabbale, Dervy-Livres, Paris, 1988.
Et cet auteur ajoute :
« Une chose est laide, si elle ne participe qu’imparfaitement à son Archétype pur, ou si son espèce n’est pas conforme à la Perfection divine. « .
– Ibid.
Pour s’en convaincre, pensons à Satan qui, se détournant de Dieu (c’est-à-dire en refusant d’exprimer la plénitude des possibilités que Dieu lui avait octroyées à l’origine) devint un être dont la noirceur, la laideur et la difformité furent à la hauteur de son éloignement de son archétype primordial. Les artistes médiévaux nous en ont d’ailleurs donné un portrait éloquent: « Sa laideur est repoussante, sa face difforme. Le front est étroit, ridé, le nez trop court, les joues creusées s’effacent devant une bouche énorme, fendue jusqu’aux oreilles, qui laisse apparaître des dents de chien. C’est l’image même de la bestialité non contenue, du désir glouton et féroce, de l’intelligence médiocre et animale, guidée seulement par l’instinct. […] L’anatomie de Satan se caractérise par une tête disproportionnée par rapport au corps, soutenue par un cou trop long et trop maigre. Le corps est difforme, efflanqué, pourvu de deux longues ailes membraneuses de chauve-souris qui s’opposent à celles des anges, si duveteuses. Nu, il laisse apparaître une pilosité exagérée et honteuse. Nombre d’auteurs qui rapportent leurs visions s’accordent à décrire un diable velu. Grégoire le Grand, dans ses Moralia in Job, explique que les poils sont l’image du péché qui se hérisse sur la conscience. « .
– Cassagnes Brouquet, Sophie, Les Anges et les démons, Éditions du Rouergue, Rodez, 1993.
Ainsi, en nous amenant à réorienter notre désir vers les réalités de l’Esprit, PeVI(EL) nous ouvre progressivement à l’expérience de la beauté comme nous le rappelle d’ailleurs les mots que nous avons extraits du radical (PeH–VaV–YoD) : יִפּוֻי yipouy (YoD–PeH–VaV–YoD) signifiant « embellissement », יַפהֵ yapheh (YoD–PeH–He) signifiant « beau », « être beau » et « embellir » et יפהפה yephehpheh (YoD–PeH–He– PeH– He) désignant ce qui est « beau ». Ce Tarchichim nous invite donc à nous sensibiliser à la beauté authentique, celle issue d’un processus par lequel la grâce divine
» se cristallise mystérieusement dans “les mesures” ou formes créées et rayonne, à travers elles, en donnant à l’œuvre de la création l’empreinte directe de son Auteur. « .
– Schaya, Léo, L’Homme et l’Absolu selon la kabbale, op. cit.
En d’autres termes, il éveille en nous un désir de beauté, une quête du beau, qui contribuera à nous rendre nous-mêmes beaux. En effet, nous avons dit précédemment que l’homme devient ce qu’il désire. En ce sens, en désirant la beauté en tant qu’état du créé qui, insufflé par la grâce, participe à la réalité même de Notre créateur (à Sa plénitude), nous incarnerons nous-mêmes progressivement cette beauté.
Nous savons que les Tarchichim sont étroitement associées à l’archétype de Vénus. La tradition hermétique attribue donc au Tarchichim PeVI(EL) (au même titre qu’à toutes les Tarchichim) un enjeu essentiellement vénusien consistant à stimuler chez nous l’expression d’un désir de plénitude (celui-ci s’épanouissant le plus souvent à travers une quête de beauté et d’harmonie).
Plus encore, selon les hermétistes, PeVI(EL) est également associé à la Lune. Son rayonnement sera donc coloré d’une tonique mineure lunaire. Or cet astre évoque une aptitude à nous ouvrir aux réalités du monde d’en haut (les réalités archétypales) par le biais de notre ressenti, en nous faisant matrice pour les incarner et les rendre effectives au sein de la création. Le principal enjeu de ce Tarchichim consiste donc à favoriser en nous l’expression de notre désir en nous plaçant au service d’un noble idéal, contribuant ainsi à sa réalisation (à sa concrétisation tangible et effective au sein du créé).
Dans cette perspective, il stimule tout particulièrement notre nature sentimentale faisant preuve d’une forte sensitivité et d’une grande réceptivité à tout ce qui nous entoure. PeVI(EL) favorise en nous, le développement d’un comportement affectif sensible et délicat, toujours fortement réceptifs au milieu avec lequel nous nous trouverons en contact. Il en résulte une personnalité affable, agréable, sympathique et recherchant l’harmonie en toutes choses. De même, il nous aide à lutter contre toute tendance à la passivité et à la timidité au niveau de l’expression de nos sentiments et de nos désirs les plus profonds. Il combat également toute instabilité émotionnelle due à une influençabilité extrême vis-à-vis de notre environnement affectif. Enfin, il est invoqué par tous ceux qui éprouvent de la difficulté à se détacher de l’environnement maternel pour vivre pleinement leur vie conjugale.
Considérant ses toniques planétaires, ce Tarchichim est invoquée pour exalter, au niveau de notre thème astrologique, tout aspect consonant entre Vénus et la Lune ou pour harmoniser tout aspect dissonant entre ces deux planètes.
Pour illustrer l’influence du Tarchichim PeVI(EL) sur la conscience humaine, nous avons choisi « le conte célèbre de Hans Christian Andersen, l’histoire d’une mère. »
En effet, cette histoire illustre admirablement cet amour maternel que le Tarchichim PeVI(EL) éveille et développes-en notre l’être. Ainsi, ce conte rapporte qu’une mère, se refusant de céder son jeune enfant à la mort, s’en alla à la poursuite de celle-ci pour le récupérer.
Pour ce faire, elle traversa de nombreuses épreuves où elle dut notamment se déposséder de sa magnifique chevelure noire, autrefois son orgueil de jeune fille, pour recevoir en échange les cheveux courts et tous blancs d’une vieille femme.
Enfin, elle arriva dans la grande serre de la mort où chaque personne a son arbre de vie ou sa fleur suivant sa nature. La mère se pencha alors sur toutes les plus petites plantes et y écoutait battre leur cœur, et parmi des milliers, elle reconnut celui de son enfant. Elle tendit la main vers un petit crocus bleu qui était bien malade et penchait tout d’un côté.
Dans ce conte, la mère illustre merveilleusement la nature affective que le Tarchichim PeVI(EL) éveille en l’être humain. Soulignons ici que la mère doit céder sa chevelure noire. Or, sur un plan symbolique, la chevelure a toujours exprimé la personnalité propre de l’individu. Ainsi, par exemple, lors de la cérémonie de la cléricature au sein de l’Eglise catholique, le postulant reçoit la tonsure, laquelle signifie sa mort au monde profane et sa consécration à Dieu et à son Eglise.
Le sacrifice de la chevelure noire indique que la mère renonce aux valeurs égocentriques incitant sa personnalité à se maintenir cristallisée sur elle-même (la chevelure est noire et objet de fierté) Plus encore, nous pouvons également souligner que la chevelure noire représente un niveau de préoccupation matérielle alors que les cheveux blancs symbolisent une consécration aux réalités spirituelles. Dans cette expérience d’amour, la mère a donc acquis une nouvelle vision du monde.
SUR LES TROIS PLANS DE L’ÊTRE
Le Tarchichim PeVI(EL) nous amène à incarner concrètement notre désir en nous incitant à nous entourer des éléments adéquats qui pourront nous permettre de l’accomplir (de le rendre tangible). Ainsi, il nous conduit à réaliser pleinement ce que nous désirons en nous aidant à utiliser de manière optimale les ressources qui se présentent à nous et dont nous sommes porteurs.
Le Tarchichim PeVI(EL) nous protège également de toute inclination qui peut nous amener à cultiver un désir qui, totalement déconnecté de notre propre réalité, demeurerait une simple aspiration nébuleuse et chimérique.
Le Tarchichim PeVI(EL) nous invite à incarner, dans le cadre de notre relation, le désir profond qui nous anime, lui conférant ainsi la force et le courage nécessaires pour exprimer tangiblement les impulsions de notre cœur, celles-ci se manifestant dès lors sous forme privilégiée de tendresse ou de sensualité. Il nous conduit ainsi à ne pas limiter notre désir à une simple relation platonique.
Par ailleurs, le Tarchichim PeVI(EL) nous protège également contre une nature sentimentale instable, passive et influençable qui peut nous transformer en une véritable proie pour tous ceux qui cherchent à exprimer leur esprit de domination. Enfin, il nous évite de nous illusionner sur nos propres sentiments ou sur nos propres désirs ainsi que sur ceux que les autres peuvent nous porter.
Le Tarchichim PeVI(EL) nous conduit à incarner notre désir de participer à la réalité divine en lui donnant une expression tangible et effective dans notre existence quotidienne, à travers une attitude ou un comportement empreint d’une forte mysticité (cessant ainsi d’en faire une aspiration totalement désincarnée et utopique).
De même, le Tarchichim PeVI(EL) nous protège contre toute incapacité à focaliser durablement notre désir vers les réalités divines (et conséquemment à les concrétiser pleinement au sein du créé), nous laissant facilement séduire et aveugler par les sollicitations multiples de la Matrice du monde. Ainsi, il nous aide à lutter contre toute tendance à transformer nos désirs les plus spirituels en de simples aspirations nébuleuses et chimériques (faute de leur avoir insufflé suffisamment de force pour les accomplir).
SUR LE PLAN PHYSIQUE
-
L‘OEIL DE TAUREAU favorise le bon fonctionnement du système digestif. Comme son effet protecteur illumine le stress, il évite les problèmes d’estomac, d’acidité gastrique.
- L‘OEIL DE TAUREAU redonne de la souplesse aux os et aux muscles, procure des impulsions musculaires plus vives (détente reflexes). Il amplifie l’acuité visuelle, acuité visuelle améliorent la vision nocturne.
SUR LE PLAN EMOTIONNEL ET MENTAL
-
L’OEIL DE TAUREAU a un effet miroir : il réfléchit les énergies négatives vers son émetteur. De ce fait, il a un effet protecteur et, en quelque sorte, pédagogique : il fait prendre conscience du mal qu’une personne mal intentionnée fait à son entourage en le lui faisant subir.
- On chassera les ondes négatives de chez soi en disposant quelques morceaux D’OEIL DE TAUREAU à la maison et au-dessus de la porte pour les empêcher d’entrer.
- L’OEIL DE TAUREAU, comme l’OEIL DU TIGRE protège contre d’éventuels sorts qui vous seraient jetés.
- Il donne de l’énergie et du dynamisme, le sens du contact avec autrui, le sens de l’amitié.
- Il donne une grande indépendance d’esprit, de l’autonomie, la liberté de penser, avec une grande force de caractère, la confiance en soi et beaucoup de souplesse. il déteste les conceptions figées et se porte garant de l’évolution de la pensée.
SUR LE PLAN SPIRITUEL
- L’OEIL DE TAUREAU est une variété de l’OEIL DU TIGRE à dominante rouge et marron rouge. Tout aussi protecteur, il est plus spécifiquement employé pour acquérir force et courage. Il est moins passif l’œil de tigre, plus agressif.
- L’OEIL DU TIGRE protège du vol des biens matériels, on peut le disséminer dans la maison en compagnie de l’œil du tigre.
Fabriqué sous son influence
NOUS ACCORDE LA FORTUNE
Psaume 145 verset 14 :
L’Eternel soutient tous ceux qui tombent, et redresse ceux qui sont courbés
La composition de l’encens du Tarchichim PeVI(EL) est déterminée par ses correspondances astrologiques. D’un point de vue technique, notons en outre que cette composition, qui est utilisée, pour l’exercice d’harmonisation varie selon le Tarchichim.
Divin PeVI(EL),
Qui louez Celui qui soutient l’univers,
Développez en moi une nature affective
Empreint de douceur et de tendresse
Afin que mes sentiments soient semblables
A ceux d’une mère,
Sachant que quiconque accueille
Un petit enfant en Son nom,
C’est Lui qu’il accueille.
Ô puissant PeVI(EL),
Offrez-moi également le croissant de lune
Pour que je puisse manifester
L’amour dont ma personnalité,
Pleinement réceptive aux impulsions de l’esprit,
Est dépositaire.
Animé par cet amour, faites enfin,
Ô PeVI(EL),
Qui retenez tous ceux qui tombent
Et qui redressez tous ceux qui sont courbés,
Que je puisse combler ceux que j’aime,
Sans compter mes efforts,
Ne me lassant ainsi jamais d’aimer !
Qu’il en soit ainsi ici et maintenant
Pour le plus grand bien de tous.
Et pour célébrer la Vie.