CE QUE NOUS DEVONS TRANSCENDER
En nous-mêmes.
Nous sommes amené(e)s à établir avec le monde qui nous entoure une relation saine et objective qui ne nous enferme pas, mais qui nous permet, au contraire, de mesurer la distance qui existe entre nous et le monde, entre la conscience que nous avons de nous-mêmes et ce que nous portons au plus profond de nous. Nous devons en outre développer notre capacité à relativiser qui évite de nous enfermer dans des dogmes et des schémas de pensée établis.
Par ailleurs, nous devons également nous protéger contre diverses tendances à errer, aucune réalité ne semblant susciter un intérêt marqué, étant trop relativisée. Ainsi nous devons lutter contre toute inclination qui nous amène à traverser l’existence sans nous y impliquer véritablement, comme si elle revêtait à nos yeux aucune véritable importance.
Dans notre relation.
Nous sommes invité(e)s à établir un rapport de médiation avec l’autre en sachant faire preuve d’un remarquable sens de l’écoute, ce qui suppose un bon sens de l’humilité pour cesser de nous mettre en avant et pour mieux permettre à l’autre de s’exprimer et de se révéler. En outre, nous devons prendre conscience de la distance qui nous sépare de l’autre, cette distance étant pour nous une source perpétuelle de découvertes.
Enfin, nous devons proscrire tout penchant à écouter l’autre sans pour autant nous investir dans notre relation (relativisant trop). Nous sommes ainsi amené(e)s à lutter contre toute tendance naturelle qui peuvent nous entraîner à cantonner notre relation avec autrui au niveau d’un échange d’idées et de propos sans véritablement lui donner une forme, une réalité concrète et tangible.
Spirituellement,
Nous sommes conduit(e)s à prendre de la distance par rapport à nous-mêmes, devenant vide de nous-mêmes, pour nous permettre d’établir avec notre Divinité une relation authentique. Nous sommes incité(e)s donc à relativiser ce que nous avons et ce que nous sommes, sachant que rien n’est acquis.
Nous devons lutter contre toute aptitude à développer une superficialité, sachant que les réalités ne sont que relatives, celle-ci nous empêchant de nous investir pleinement dans notre relation avec le Grand Soi, en mésestimant ce dont nous sommes porteurs et l’importance que nous revêtons à Ses yeux.