Pour illustrer l’influence de H’aHOu YaH sur la conscience humaine nous avons choisi l’histoire de Ned le voyageur, de Hilary Roberts. Ned, nous dit l’auteur, était un jeune homme qui voyageait à travers le monde. Un jour qu’il était harassé et affamé, il vit au loin les tours et les remparts d’un château. Il y pénétra mais ne trouva personne. Il traversa toutes les pièces du château, fouillant et appelant. Mais il ne rencontrera personne, malgré les feux, les lumières et les tables croulant sous le poids des mets et des boissons.
Finalement, après être grimpé tout en haut du château, il découvrit un minuscule grenier sous les toits. Là, il n’y avait pas de cheminée, la lumière était faible, et comme unique mobilier un pauvre matelas une table mal équarrie. Sur la table était posée une cruche d’eau et un croûton de pain sec. Au matin, Ned se réveilla bien reposé. Il traversa à nouveau toutes les pièces du château, où les lumières et les feux étaient encore allumés, et les mets intacts sur les tables. Il arriva enfin dans la grande salle, et au moment de franchir le seuil, un cygne se posa sur la table à côté d’une couronne de pierres précieuses. L’oiseau sembla inviter le jeune homme à prendre la couronne et à s’en coiffer.
Ned hésita, mais le cygne paraissait si convaincant qu’il obtempéra et mis la couronne sur la tête. Le cygne aussitôt disparu, et à sa place se trouvait une belle princesse en robe blanche incrustée de perles et orné de ruban de satin. Elle s’avance à vers Ned et le prit par la main. « Tu es le premier voyageur depuis de nombreuses et triste années qui n’a pris que son du, dit elle, les autres ont mangé comme des goinfres bu comme des éponges ; ils se sont entortillés dans des robes de soie et ont fourré leurs bottes dans des draps de satin blanc. Par ton honnêteté, tu as rompu le maléfice de la sorcière qui m’avait endormie, et tu m’as libérée. À présent, tu seras roi de ce château et moi, si cela te plaît, je serai ta reine. ».
Ces riches tentures, mets et boissons représentent bien sûr toutes les nourritures terrestres dont nous devons faire un sage usage, c’est-à-dire modéré afin de focaliser tout notre intérêt sur les nourritures spirituelles. Par cette tempérance en toute chose qu’enseigne H’aHOu YaH nous pourrons prétendre alors nous réconcilier avec la divinité.