Les Dominations sont l’incarnation vivante de la Sephirah Chesed (L’Intime). Or Chesed, nous l’avons vu se manifeste sur le plan matériel sous l’apparence de Jupiter. Aussi, la tradition kabbalistique attribue à l’Ange Domination NeThaH (YaH) au même titre cas tous les autres Dominations une tonique majeure Jupitérienne.
Plus encore, en nous référant à l’arbre Séphirothique des Dominations , nous constatons que NeThaH (YaH) est également associée à Binah (Intelligence). Alors les fonctions célestes de HAÏA (YaH) seront donc colorées d’une tonique mineure Saturnienne. Ainsi, la fonction principale de HAÏA (YaH): nous distribuer les Grâces, Bienfaits et Vertus qui provient du Divin (tonique majeur Jupitérienne), s’exercera dans un contexte fortement imprégné de valeurs Saturniennes.
En raison de sa coloration saturnienne, le pouvoir de HAÏA (YaH) se révèle particulièrement efficace pour développer en nous une persévérance enthousiaste, une bienveillance éclairée alliée à un profond sens pratique. Ses qualités font de nous d’excellents pacificateurs et conciliateurs. De même HAÏA (YaH) lutte contre une trop grande méfiance nous conduisant à des situations de crise ou tout semble paralysé. Si nous avons un esprit instable, inconstant, soupçonneux et méfiant, ou que nous sommes incapable de prendre une décision, nous trouverons également auprès de HAÏA (YaH) l’appui et le soutien nécessaires pour réformer de telles faiblesses.
Selon la tradition, HAÏA (YaH) est en rapport avec le don de conseil. L’intuition venant de l’esprit Saint, son conseil éclaire, nous aspire et nous incite à agir dans un sens bien particulier. Lorsque, devant la complexité d’une situation et la multiplicité des pièges que cette dernière révèle nous sentons notre raison vaciller, la peur nous gagne et nous paralyse, ce don vient alors nous éclairer et nous désigne la voie que nous devons emprunter pour ne pas chuter. Ce don s’allie en outre à la vertu de prudence que nous sublimons en nous apportant l’audace, la force et l’efficacité. La prudence seule, peut en effet souffrir de l’excès et devenir avarice et cristallisation. Le don de conseil transcende cette prudence et la porte a créé, construire et agir bien au-delà de nos limites naturelles.
HAÏA (YaH) favorise en outre le développement des qualités de conciliation et pacification. Ces qualités, propres au troisième degré des écoles ésotériques, sont admirablement bien illustré par le dixième outil de l’instrumenta du maçon : la truelle. Cet outil, entre les mains du Vénérable, est l’emblème des sentiments de bienveillance éclairée, de fraternité universelle et de large tolérance. En effet, la truelle égalise sur le plan opératif le ciment qui unit les pierres du temple et elle représente un travail analogue sur le plan spéculatif. C’est pourquoi la tradition alloue à HAÏA (YaH) une influence sur les traités de paix mais aussi surtout tous ceux qui doivent concilier, accorder, unifier ou unir.
Nombreux sont les contes où le héros, confronté à une situation périlleuse, voient apparaitre inopinément sur son chemin un être étrange. C’est parfois un animal comprenant le langage des hommes, une vieille femme, une fée ou un nain. Tels des messagers divins, ces personnages interviennent auprès du héros en lui communiquant toujours des informations essentielles et décisives quant au bon déroulement de l’épreuve.